Depuis la ville de Kinshasa où il sejourne actuellement, l’honorable Patrick Munyomo, député national élu de la circonscription électorale de Goma-ville, vient de réagir ce mardi 3 août 2020 au sujet du comportement de la jeunesse et des enfants de sa base face à la consommation de l’alcool.
Dans un communiqué de presse, parvenu à la rédaction de Kivunyota ce mardi 03août, l’elu de Goma, après avoir démontré les dispositifs légaux au sujet de la protection de l’enfant et de l’ivresse publique; est revenu sur la question de la société PREMIDIS SARL, une entreprise de production des boissons alcoolisées souvent pointée du doigt, par certains, comme responsable de l’ivresse des jeunes à Goma.
Felicitant la Société PREMIDIS « pour avoir embauché parmi ses personnels, plus de 1600 jeunes avec un salaire décent », Patrick Munyomo appelle la jeunesse de sa base à ne pas prendre part aux marches contre cette société « qui oeuvre pour le développement de notre province ».
« Je tiens aussi à rappeler à la jeunesse de Goma qui est ma base électorale, à ne pas se laisser manipuler par quiconque voudra organiser des activités ou marches, qui sont de nature à troubler l’ordre publique pour des fins politiques, destabiliser les entreprises locales, cas de PREMIDIS, étant donné que tous ses divers produits sont certifiés conformes par l’OCC avant d’être mis sur le marché de consommation et surtout qu’elle oeuvre pour le développement de notre province » écrit-il dans ce communiqué.
Et de poursuivre, s’adressant aux enfants et leurs parents: « J’invite tous les enfants à s’absténir de consommer les boissons alcoolisées, ce qui permettra leur épanouissement mental et physique.Les parents de leur part doiveent veiller à ce que les enfants ne puissent pas consommer de l’alcool pour préserver leur santé et éviter qu’ils soient pénalement responsables des actes posés sous l’effet de ces derniers ».
Je recommande enfin aux jeunes et à toute personne majeure,ajoute Munyomo, » à plus de responsabilité, de consommer l’alcool avec modération comme indiqué sur les emballages. Ceci vous épargnera de tomber sous le coup de l’infraction d’ivresse publique ci-haut citée. »
Signalons que plusieurs mouvements citoyens dont la LUCHA, ont déjà lévé leurs voix pour dire non à la production et la vente des boissons fortément alcoolisées à Goma, les qualifiant d’être à la base de « la déstruction de la jeunesse ». Le centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma (ex.santé mentale), avait quant à lui, alerté au mois de janvier dernier, sur la montée des cas des troubles mentaux liés à l’usage de la drogue à Goma, les boissons fortément alcoolisées ayant été citées parmi lesdites drogues.
En pleine période de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus, le Fonds Social de la RDC (FSRDC) a lancé à Goma, un nouveau recrutement des agents pour les travaux de balayage de la voirie, de curage des caniveaux, de pavage des rues et d’autres travaux dits de haute intensité de la main d’oeuvre (THIMO en sigle). Comparé aux précédents, ce nouveau recrutement intervenu au mois de juillet 2020,est sans doute, celui qui a connu un engouement exceptionnel des démandeurs d’emplois; preuve d’un chômage très élevé que vit la population, et qui a été accentué par la crise du Coronavirus.
En début du mois de juillet, la ville de Goma a été plus mouvementée que d’habitude.Le sujet qui faisait la une des commentaires, c’est le lancement des recrutements des travailleurs pour le balayage de la voirie.
Contrairement à d’autres offres d’emplois où les candidats doivent présenter des CV, lettres de motivation et autres, celui-ci n’a rien de spéciale comme exigence. Il suffit de se présenter au centre de recrutement,se faire enregistrer et deux jours après, venir faire le tirage pour tenter la chance de décrocher le boulot.
Ce boulot, pour lequel des milliers de gens ont déposé leurs candidatures, consiste à balayer régulièrement les differentes voiries de la ville, ensuite au bout de deux mois de prestation, être rémunéré d’une prime de 180 dollars USD, en raison de 3$ par jour. Une vraie opportunité à ne pas louper en période dite de confinement où plusieurs activités sont aux arrêts.
Les sites de recrutement plein à craquer le jour d’enregistrement des candidats
Pourtant les annonces n’ont pas été faites aux medias comme d’habitude mais plutôt aux travers les cadres de base, à en croire les organisateurs; les sites d’engistrément à Goma, se sont vu envahis par des milliers des gens le jour de recrutement.
Ce jour là,toutes les couches de la population étaient visibles. Jeunes garçons,jeunes filles, papas, mamans, personnes de troisième âge,etc.tous étaient présents pour se faire enregistrer et obtenir le jeton, afin d’être éligible au tombola et tenter leur chance de décrocher le boulot.
L’heure du début de l’enregistrement de candidats était prévu pour 8h précise, mais déjà à 6h du matin les gens étaient déjà rassemblés par milliers devant les bureaux de recrutement pour se faire enregistrer.
Dans certains sites, l’opération prénait parfois toute la journée sans que tout le monde ne soit enregistré, vu l’immensité des candidats.
Dans d’autres sites,tous les jétons d’enregistréments des candidats s’épuisaient à en croire les organisateurs, alors que les foules ne faisaient qu’augmenter. Dans ces cas, on faisait recours aux autres sites pour se ravitailler en jetons et tenter de sauver la situation.
Ils sont nombreux ceux qui comptent sur ce travail
Plusieurs demandeurs d’emplois rencontrés et interrogés le jour du récrutement dans le cadre de ces travaux, nous ont expliqué combien ce boulot leur est d’une importance très capitale, louant d’ailleurs les organisateurs d’avoir lancé le recrutement dans la période où le coronavirus a mis au chômage une bonne partie de la population.
Chinyabuguma Mathieu, chômeur et père d’une famille de six enfants, prevoit,avec le salaire qu’il toucherait au cas où il décroche ce job, se lancer dans des activités commerciales afin de subvenir aux besoins de sa famille.
« Ça fait longtemps que je ne travaille pas et ma famille vit au taux du jour. Je suis ici pour chercher du travail.Si j’obtiens ce job et qu’après deux mois de prestation je touche cette somme qu’ils promettent, je peux lancer les activités de commerce et jamais mes enfants manqueront à manger. » laisse-il entendre.
Une idée presque similaire à celle de Joséphine Kalume, une veuve, visiblément d’âge revolu. Elle se dit très soucieuse de décrocher ce travail temporaire, afin de subvenir aux besoins de ses sept orphélins.
« Je suis locataire et je n’ai pas d’emploi. Si je me retrouve ici, ça veut dire que je suis prète à faire n’importe quel travail pour vu que je gagne un peu de sous afin de subvenir aux besoins de ma famille.Je n’ai pas le choix.je dois me battre pour que ma famille survive. » nous dit-elle, avant de nous exhorter de prier pourelle afin qu’elle puisse bien tirer lors du tombola.
Du côté de jeunes étudiants trouvés egalement sur le lieu de recrutement,ce travail est une façon de s’occuper utilement, au lieu de rester à la maison sans rien faire.
« Si on gagne ses trois dollars par jour pendant cette période où on ne va pas aux cours, on a la possibilité de se payer un syllabus lorsque les cours réprendront » souligne Laurent MWEZE,étudiant en G2 à l’ISIG/Goma.
Néanmoins, la présence en ce lieux des étudiants, élèves ou d’autres « intellectuels » semble surprendre et déplaire un certain nombre de personnes n’ayant pas étudiées, et qui s’estimaient « ayant droit » pour ces genres des travaux.
« Nous, on n’a pas eu la chance d’aller à l’école comme les autres. Quand des telles genres d’opportunités se présentent, on estime que l’Etat se souvient enfin de nous. Mais nous sommes surpris de nous retrouver ici avec des étudiants,des licenciés qui ont fini leurs études ou d’autres intellectuels sensés être dans des bons boulots… » s’inquiète Ishara Baraka Shafali. Et de poursuivre: » Ils réduisent notre chance de retrouver de l’emploie alors qu’eux,contrairement à nous, ils peuvent se faire engager dans des bons boulots! » déclare-t-il exhortant les organisateurs de privilégier des personnes analphabètes,chaque fois qu’ils lancent des recrutements pour ces genres de travaux. C’est suite au manque d’emploi, souligne Ishara Baraka, »que certains d’entre nous se retrouvent dans la rue ».
Une seconde chance offerte à ceux qui ont raté le boulot lors de ce recrutement
Selon les responsables du Fonds Social de la RDC, ces recrutements de travailleurs se font dans le cadre du programme dit « Projet Réponse Sociale à la Crise de la Maladie à Virus Ebola » (PRSMVE en sigle), un programme d’urgence financé par la Banque Mondiale; et qui a été conçu dans le but d’octroyer des emplois temporaires aux personnes vulnérables dans les zones touchées par la maladie à Virus Ebola. Il s’agit des province du Nord-Kivu et de l’Ituri. Au Nord-Kivu ce projet d’urgence,mis en place depuis l’année 2019, vise à octroyer à la population, plus de 60000 emplois temporaires.Il se poursuit jusqu’en 2021 avec des recrutements réguliers des agents, à en croire une source du FSRDC. La même source rassure que les candidats qui n’ont pas réussi à décrocher le boulot au tirage dernier ont encore la possibilité de se faire enregistrer aux prochains recrutements et de tenter à nouveau leur chance.
Aux yeux de plusieurs observateurs, l’engouement observé à chaque recrutement dans le cadre de ces travaux, est la preuve d’un niveau très élevé de chômage que la population a atteint. Une population très soucieuse de travailler mais qui manque d’emploie.Le gouvernement et ses partenaires sont ainsi appelés à agir face à cette question.
Dans un communiqué adressé a toute la population du Nord-Kivu et celle de Goma en particulier,parvenu à Kivunyota le soir de ce mercredi 15juillet 2020, la Police Nationale Congolaise vient de lancer un avis de recherche contre un certain « Muhasa Mapasa » qui, selon elle, est « auteur de plusieurs crimes graves contre la population de Goma ».
Le même communiqué souligne également qu’une somme de 2000$ USD sera remise en récompense à quiconque fournirait des informations pouvant faciliter la PNC à retrouver et à arreter « cet incivique MUHASA MAPASA pour ainsi garantir la paix à toute notre population de la province du Nord-Kivu »
L’intégralité de cet avis de recherche est à lire en bas de cet article, pour plus de details.
Nommé parmi les cents personnes influentes de la ville de Goma, Serge Farini a remercié les organisateurs leur rappelant que pour lui, « l’important n’est pas d’être influent mais ce qu’il fera de l’homme qu’on a fait de lui »
Serge Farini a été reconnu pour son excellent travail dans le secteur de la presse mais aussi pour avoir été pris comme modèle par autant de jeunes qui se lancent dans le métier du journalisme et de la politique.
Né le 25 mai 1985, Serge Farini est depuis le 18 mars 2020 coordonnateur de la cellule de communication du gouverneur de province du Nord-Kivu Carly Nzanzu KASIVITA. Juriste et acteur politique, il a travaillé pendant plus de huit ans comme journaliste politique à MISHAPI VOICE TV où il a été révélé au public animant des célèbres émissions comme ZOOM SUR L’ACTUALITÉ, Grand Débat politique jouant également un important rôle dans la société civile.
« Qui sème le vent récolte la tempête,(Cf.Osée 8,7) » C’est ce passage biblique que les évêques de la CENCO ont choisi comme titre de leur déclaration de ce samedi 27 juin 2020, réagissant à propos de deux sujets qui continuent à alimenter l’actualité en République Démocratique du Congo. Il s’agit notamment de la situation tendue relative aux recentes propositions des lois sur la reforme judiciaire,formulées par deux députés du FCC, et la désignation des membres du bureau de la CENI.
Au sujet desdites propositions des lois, les prélats catholiques demandent au bureau de l’Assemblée Nationale de surseoir l’examen des projets des lois contestees, estimant que si l’on n’y prend garde, ces lois porteront atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.
« Il est clair que si l’on n’y prend garde, les propositions des lois sous examen à l’Assemblée Nationale porteront atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire, l’une des options fondamentales que notre Constitution du 16 février 2006 a érigée en dispositions intangibles dans son article 220… » lit-on au septième paragraphe de la déclaration de la CENCO. Et de poursuivre au paragraphe 11, « Nous exhortons le Bureau de l’Assemblée Nationale à user de la voie de la sagesse et à surseoir l’examen des projets des lois contestées. « La CENCO condamne tout de même,toute forme de violences et recommande à tous le recours aux moyens légaux et pacifique pour exprimer leurs opinions.
En ce qui concèrne la formation du bureau de la CENI, la CENCO dit « dénoncer la tentative des politiques de vouloir faire main basse sur cette institution d’appui à la démocratie ». Elle réleve le fait que » les congolais gardent encore frais à l’esprit la gestion chaotique des élections de 2018 et qu’il est donc une necessité de rassurer les futurs électeurs de 2023 que les choses ne seront plus comme avant. »
Les évêques de la CENCO proposent, en ce qui concerne les candidats animateurs de la CENI, « qu’il y ait au préalable la réforme de cette institution vitale pour un avenir heureux de notre pays ». » Nous pensons qu’il faudrait préalablement réformer par consensus le système électoral de la RDC,particulièrement la loi électorale et celle portant organistion et fonctionnemment de la CENI, d’une part, et éviter d’aligner dans le bureau de la CENI les personnes qui, bien qu’expertes en matière électorale, ont déjà trempé dans les manipulations électorales » indique le 10ème paragraphe de la déclaration de la CENCO.
« À l’aube du 60ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, il sied d’écouter le prophète Osée qui nous dit: « ils sèment le vent, ils récoltent la tempête » (Osée 8,7). » lit-on dans les dérnièrs paragraphes de ladite déclaration qui porte la signature des Archevêques et Évêques membres du Comité Permanent de la CENCO depuis Kinshasa.
Notons que des voix continuent à s’élever jusqu’à présent pour exiger le retrait des trois propositions des lois formulées par deux élus du FCC,sur la reforme judiciaire. Quant à la désignation des membres du bureau de la CENI, toutes les démarches entamées jusqu’à ce jour, par les chefs de confessions réligieuses, n’ont pas payer.un terrain d’entente reste toujours difficile à trouver.
En ville de Goma,à l’Est de la République Démocratique du Congo, les cas des troubles mentaux liés à l’usage de la drogue, ont sensiblément augmenté ces dernières années. Les personnels soignants du centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma (ex. Santé mentale) qui alertent sur cette question, s’inquiètent du fait que malgré cette courbe ascendante, le commerce et la consommation de la drogue à Goma se portent mieux, et regrèttent que les principales victimes soient les jeunes dont l’âge varie entre douze et trente ans.
En 2019, le centre hospitalier Neuropsychiatrique de Goma(ex. santé mentale); l’unique structure sanitaire de la ville, spécialisée dans la prise en charge des malades mentaux; a recensé parmi ses malades environ 26% de cas de personnes atteintes des troubles liés à l’usage de la drogue. Ce pourcentage est plus élevé par rapport aux deux dernières années où le même centre n’avait enregistré que 15% des cas. La plupart des victimes, soulignent les mêmes statistiques, sont des jeunes dont l’âge varie entre 12 et 30 ans.
Cette situation est jugée très alarmante et inquiète déjà les personnels soignants de cet hôpital qui soulignent que depuis plus de 25 ans d’existence de ce centre à Goma, C’est pour la prémière fois qu’un tel record est atteint .
Eugène BASHOMBE,psychologue-clinicien dudit centre, lui, dit craindre le pire si rien n’est fait en terme de précaution. «Partant de ces statistiques très alarmants, je crois que, si rien n’est fait en terme de précautions, nous risquons de nous retrouver d’ici quelques années, avec un nombre assez élevé des jeunes atteints des troubles mentaux à Goma. ce qui constitue une énorme perte pour le pays. » déclare-t-il. « la toxicomanie en ville de Goma , poursuit-il, est actuellement une urgence et devrait déjà alerter tous les prestataires de santé, les humanitaires ainsi que le gouvernement, afin de sauver cette jeunesse très exposée ».
Aperçu du commerce de la drogue à Goma
À l’issue d’une pétite enquête ménée dans le cadre de la rédaction de cet article, le constat est que; du producteur au consommateur, en passant par le vendeur(trafiquant), personne n’est inquiet du danger que représente le commerce ou la consommation de la drogue.
Dans plusieurs coins de la ville touristique, les produits psychoactifs se vendent et se consomment librément, sans inquiétude.
«SAPILO»,«GANJA», «RUTUKU»,«SHIMBOKE », «DIASEPA », «PATEX»,«SHISHA» « KASHIPA », et autres…tels sont les différents noms vernaculaires attribués à quelques drogues les plus couramment consommés en ville de Goma. Il s’agit des boissons fortement alcoolisées, des comprimés, du tabac, de la chanvre,…que les consommateurs(majoritairement jeunes),se procurent pour s’enivrer. À cette longue liste (non exhaustive), nos sources renseignent qu’il se consommerait aussi à Goma une drogue très enivrante, fabriquée à partir des crânes des cadavres humains, que l’on dénomme « ZOLOZOLO ».
Les lieux de consommation sont souvent des petits Kiosques, des boites de nuit, des maisons de tolérance, ou encore des endroits peu fréquentés par un grand public tels que, des chantiers de maisons en construction, l’interieur des surfaces arborées, les bords du lac où n’arrive pas grand monde, etc.
Quoique minoritaires parmi les consommateurs, les femmes aussi ne font pas d’exception parmi les gens qui s’adonnent à la drogue en ville de Goma,a-t-on constaté.
Aussi, faut-il noter, certaines parmi ces substances psychoactives viennent de l’étranger et d’autres sont produites au niveau local.
Les consommateurs s’expriment
certains jeunes consommateurs de la drogue que nous avons rencontrés nous ont expliqués qu’ils se droguent pour « oublier les stress de la vie, rester éveiller dans l’exercice de leurs metiers, ou encore pour vaincre la timidité ». D’autres encore, ajoutent que « c’est par manque d’emploie » qu’ils se droguent. Néanmoins certains des consommateurs affirment qu’ils n’arrivent plus à s’abstenir de la drogue et que le bon fonctionnement de leur organisme en dépend. À eux d’ajouter qu’en cas de non-consommation, leur organisme perd son fonctionnement normal. Ce qui justifie leur manque de choix. C’est comme l’a expliqué BARAMYA Percide,un fumeur du tabac qui s’est confié à nous. « Tant que je n’ai pas fumé, je ne me sens pas bien. Je me sens malade » explique-t-il. Et de poursuivre: » il me suffit de consommer quelques tiges de cigarettes pour me rétablir et poursuivre mes activités.On dirait que mon organisme s’y est déjà habitué.je n’ai donc pas le choix ».
Quand à MURHULA MUTAYONGWA (très connu dans son quartier sous le sobriquet de « Bourgeois gentil homme »), un jeune toxicomane, très populaire dans le quartier Himbi où il réside; révèle qu’il n’est plus en mesure de se passer de la drogue. « Moi je fume et prend de l’alcool.je consomme tout ce qui est boisson alcoolisée. Je n’ai pas de préférences là-dessus » ; révèle-t-il. « Lorsque je passe une seule nuit sans avoir bu ou fumé, je fais des cauchemars et à mon réveil, tout le corps frissonne comme si j’étais gravement malade » poursuit-il.
« La drogue,une simple substance mais qui cache d’énormes dangers » (Psy Eugene BASHOMBE)
A part les troubles mentaux, les consommateurs des sustances psychoactives,telles que celles citées précédemment, s’exposent également à plusieurs problèmes tels que: des cirrhoses de foie, des maux d’estomac, des maladies qui déforment le visage, des problèmes de kwashiorkors (pour les consommateurs qui ne mangent pas bien),…nous revèle Eugène BASHOMBE, psychologue-clinicien du centre Hospitalier Neuropsychiatrique de Goma. Ce dernier souligne aussi qu’il y a parfois des cas de décès dûes à la consommation excessive et régulière de la drogue.
Pour lui, tous ces problèmes surgissent a la suite d’une certaine dépendance à la drogue, développée progressivement par les consommateurs, et qui les poussent à se droguer coûte que coûte. « Au stade de la dépendance, le consommateur ne se sent plus en mesure de se passer de la drogue, au point de perdre certaines fonctionnalités de l’organisme ». précise Eugéne BASHOMBE. « C’est à ce moment , ajoute-t-il, que celui-ci est appelé à consulter le plus tôt possible, un psychologue pour un accompagnement serieux, afin d’éviter le pire ».
D’où il invite tous ceux qui se sentent déjà, d’une certaine manière, dépendants de l’alcool (ou de la drogue en général), à se faire suivre par des psychologues de la place. Ceux les aideront, insiste Eugène, à prévenir les troubles mentaux.
En RDC, à part les problèmes de chômages, la toxicomanie constitue aussi un des plus grands fléaux qui frappent la jeunesse. Ce fléau semble,malheureusement, être ignoré aussi bien par les autorités du pays que par les prestataires de santé, pourtant elle continue à exterminer une catégorie de la population que l’on a l’habitude d’appeler « l’avenir du pays ». Si cette question n’est pas pris au serieux, il y a donc lieu de s’inquieter de l’avenir de ce pays, qui se compose à plus de 60% par les jeunes. Une jeunesse, dont une bonne partie se livre malheureusement à la drogue.