Bukavu: un jeune decide de mettre du feu sur lui, pour demander la libération de Vital Kamerhe

Agé de plus de 25 ans, Dieu-Merci Kyalondawa, un jeune militant de l’UNC,parti chèr à l’honorable Vital Kamerhe, a tenté de s’immoler ce lundi 11mai 2020 pour demander la liberation du président de son parti.

Selon nos sources,les faits se sont passés aux environs de 7h00.Les temoins sur place affirment que le jeune a mis le feu à ses vêtements après s’être aspergé d’essence. Il était déjà brulé à 40% lorsque ceux-ci sont venus à son secours.

Acheminé d’urgence à l’hôpital provincial général de référence de Bukavu, la victime est entre la vie et la mort, à en croire nos sources.

Notons que c’est ce lundi 11 mai que s’ouvre le procès tant attendu de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat, soupçoné de detournement des derniers publics dans le cadre du programme d’urgence des 100jours du président Felix Tshisekedi.

Emmanuel BARHEBWA

La journée mondiale de la sage femme célébrée à Goma par SCOSAF grâce à l’appui de l’UNFPA

Le monde entier a célébré ce mardi 5 mai 2020 la journée mondiale de la sage-femme. A Goma, la journée a été tenue sur le thème « les sages-femmes avec les femmes, célébrer, démontrer, mobiliser, unifier dans le contexte du COVID-19 » par la Société Congolaise de la pratique Sage-femme (SCOSAF/Goma) grâce au soutien de l’UNFPA. A cette occasion, un kit de matériel d’accouchement et de prévention contre le corona virus a été remis aux centre de santé de Majengo et Kiziba. il s’agit de kit de savon, solution désinfectant et des kits hygienique et d’accouchement.

Michel Baguma, présidente du SCOSAF invite toutes les sages-femmes à travailler dans le contexte de la pandémie du Corona virus en sensibilisant sans discrimination les femmes enceintes sur les mesures barrières contre le corona virus.

( lire plus dans Kivu Nyota Hebdo à paraître ce vendredi 8 mai 2020)

Nord-Kivu: « la LUCHA n’est pas en connivence avec un quelconque groupe armé »(réponse de la LUCHA face aux accusations des FARDC)

Le mouvement citoyen Lutte pour le changement vient de réagir ce mardi 05 mai 2020,face aux accusations portées à son égard par le commandant FARDC a.i.Sukola II le Géneral Yamba Kabangu Willy, accusant sa section de Nyamilima de s’être mué en un groupe armé et de mener des opérations contre les FARDC, en connivence avec les groupes rebelles de la région.

En effet,dans un communiqué de presse publié ce lundi 04mai2020, le secteur opérationnel Sukola II Nord-Kivu, affirmait avoir « constaté avec regret que le mouvement citoyen LUCHA/secteur Nyamilima venait de se muer en un groupe armé et menerait désormais des opérations ensemble avec les résidus du groupe armé maï-maï AFRC ».

Cette branche des FARDC, fonde ses accusations sur son constat fait entre le 20 janvier et le 02 mai 2020, selon lequel « la LUCHA/NYAMILIMA,en connivence avec les rébelles, aurait organisé des actions contre les FARDC déployés a Nyamilima; des actions qui auraient coûté la vie à deux vaillants combattants des forces loyalistes(dont les noms sont cités dans le communiqué ) et qui auraient aboutis a la perte de deux armes AK47.

Réponse du berger a la bergère: La LUCHA n’est pas en connivence avec un quelconque groupe armé

Répliquant aux allégations formulées par les FARDC, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), refute toutes les accusations portées à son égard.

Dans une mise au point de trois pages et d’environs 15 paragraphes, la LUCHA explique que ces accusations sont fausses et denouées de tout fondement contre ses militants de sa section de Nyamilima,qu’elle reconnait être victimes d’une forte repression depuis plusieurs semaines en raison de leur mobilisation pour les droits des populations locales.

La LUCHA révele que toutes les actions ménées par sa section de Nyamilima ont toujours éte non-violentes quoiqu’elles soient, d’après elle,réprimées par les forces de sécurité et parfois par les éco-gardes de l’ICCN.
Elle souligne que sa présence dans cette partie du pays, « qui a vecu depuis plus de deux décennies de conflits armés, et où sont encore actif des groupes armés; devrait être encouragée par les autorités locales et provinciales dans les efforts de la pacification à travers cet engagement citoyen non-violent qu’elle prône. Elle estime que la déclaration des FARDC est « dangereuse et irresponsable, en plus d’être mensongère. »

Parmi les sept récommandations formulées dans les derniers paragraphes de sa mise au point, la LUCHA exige la suspension d’un certain Colonel Zaïre qu’elle reconnait être « accusé de nombreuses violations de droits de l’homme », et qu’elle supose « avoir induit déliberémment sa hiérarchie en erreur en fabriquant ces accusions ». Les six autres récommandations sont à lire en intégralité dans la mise au point de la LUCHA,que vous trouverez en bas de cet article.

Peut-on parler d’un bras de faire qui vient de se créer entre le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo?

Emmanuel BARHEBWA.

Conflit foncier entre la BDGL et la famille Muhima : la BDGL n’a pas été assignée en vertu de l’article 244 du code foncier, selon la famille MUHIMA

La famille MUHIMA dénonce l’incursion médiatique entreprise par la BDGL après le jugement sous R.C 19847/20.003 qui reconnait que la succession Muhima est bel et bien propriétaire de la parcelle  E 623 ssitué dans le quartier les Volcans.

L’avocat qui représente cette famille, Me Franc MUTEBA, réagit contre un communiqué de presse signé en date du 28 avril 2020 dans lequel la BDEGL revendique encore être propriétaire de cette parcelle et qualifie ce jugement d’ ‘’inique’’ en pointant du doigt le Tribunal de grande instance au point même d’influencer un article sur un medias en ligne qui cite nommément son président en titre une façon de l’attaquer personnellement. 

Selon Me Franc MUTEBA, la famille s’est d’abord attaquée au conservateur des Titres immobiliers de Goma et à la république  pour n’avoir pas respecté les articles 65 et 235 du code foncier en établissant un certificat d’enregistrement au nom de la BDEGL sur une concession qui a des titres. La BDEGL n’a pas été assignée en vertu de l’article 244 qui leur donne le   privilège d’attaquer les actes du conservateur devant le tribunal, explique l’avocat. Dans le communiqué signé par la BDEGL, la banque demande que «  cette propriété soit protégée par les autorités politico-administrative du pays du siège à Goma en RDC, conformément à  l’accord de siège signé entre la BDEGL et la RDC », « étant la propriété commune et exclusive du Burundi, de la RDC et du  Rwanda » peut-on également lire dans le communiqué de la BDGL.

Pour Me Franc Muteba, cette attitude n’encourage pas la justice à faire son travail. «  Je crois que la partie  adverse veut intimider les juges par ses sorties médiatiques,  veut forcer la main  aux autorités judicaires, une sorte d’acharnement pour influencer le prochain  jugement. Ils doivent seulement apporter leurs pièces à conviction » 

 Selon une source proche du tribunal de grande instance de Goma,   la BDEGL a initié une procédure en opposition qui devra passer le 5 mai prochain  contre  Jacques Bandu Muhima –conservateur-chef de division et la République. 

Contacté, le cabinet qui représente la BDEGL s’est réservé de tout commentaire en attendant le procès et, a-t-on appris, la BDEGL, ne pourrait pas encore s’exprimer vue l’absence de son DG à Goma.

La BDEGL et la famille Muhima sont en lice au tribunal pour revendication d’une parcelle située dans le quartier Les Volcans, aujourd’hui occupée par le service des renseignements des FARDC connu sous le nom de T2. La famille affirme en être propriétaire depuis 1960 lorsque Monsieur MUHIMA MBAIRWE MASTORA l’a achetée auprès de Monsieur MARIO ALBERTO  en date du 23/03/1960 qui a obtenu le transfert de propriété de sa concession le 17/03/1960 suivant son certificat d’enregistrement VOL.F.35 FOLIO 55 de la même date et prétend que ce certificat n’a jamais fait l’objet de quelconque annulation. La BDEGL réclame la même concession, selon une source, pour avoir donné un crédit à une société appelée« Société Kalume » qui a donné comme garantie les documents de la même concession en 1980. Comme la société ne payait pas, la banque a réclamé en 1990 le transfert de cette concession. En 2008, la banque a renouvelé sa lettre de demande de transfert de la parcelle. La banque remet en cause le certificat de 1960 que présente la famille Muhima, comme, selon la même source, présentant des éléments non conforme comme par exemple la commune de Goma en tête du document qui, selon eux, n’existerait pas à cette époque. 

Des faits ci-haut, beaucoup de questions se posent. Où cette « Societé Kalume » existe-t-elle à présent ? Qui en étaient responsables et comment aurait-elle acquis la concession qu’ils ont hypothéqué pour avoir le crédit auprès de la BDEGL ? Selon la défense de la famille Muhima, la banque n’a qu’à s’en prendre à ‘’cette société’’ qui l’aurait mise en boite.

De toutes les façons, nous reviendrons avec plus de détails lorsque nous aurons rencontré toutes les deux parties.

Dans tous les cas, que la Justice fasse son travail !

Patrick BASSHAM

RDC-Télécom: l’utilisation des téléphones, desormais taxée par le gouvernement

« Les Congolais vont désormais payer plus chers en utilisant un smartphone. » Ceci est la conséquence directe d’une nouvelle taxe instituée par le gouvernement congolais dans le secteur des postes et télécommunications.

En effet, dans un decret-loi signé par le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, et le ministre des Postes, Télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC), Augustin Kibasa Maliba, publié dans le journal officiel du 1er avril 2020, le gouvernement congolais a institué une nouvelle taxe en faveur de l’ARPTC(Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications) portant sur la « certification des appareils mobiles » en République démocratique du Congo.

D’après ce decret, « désormais tout utilisateur d’un téléphone mobile devra payer, via son opérateur téléphonique, une taxe de 1 USD pour les appareils mobiles 2G ou 7 USD pour les appareils mobiles 3G, 4G et plus, pour leur certification par l’ARPTC à travers un enregistrement dans le registre central de la base des données IMEI”.

Cette taxe sur la certification est la 6ème taxe qui fait partie des actes générateurs des revenus de l’ARPTC. Elle vient compléter les 5 autres taxes prélevées depuis février 2012 par l’autorité de régulation en RDC.

Certains opérateurs économiques du secteur de télécoms et du Régulateur se plaignent déjà et estiment que leur secteur est déjà soumis à une forte pression fiscale et parafiscale.
Et d’ajouter que la nouvelle taxe va impacter négativement le secteur, entrainant la perte de plus de 100 millions $ chaque année.

La conséquence directe de cette nouvelle taxe c’est l’augmentation du coût d’utilisation des appareils mobiles. Autrement-dit, les Congolais vont désormais payer plus chers en utilisant un smartphone.

Déjà surtaxés avec la perception par la douane de 40% du prix du téléphone,les utilisateurs (l’ensemble des congolais) sont les plus vulnérables avec cette nouvelle taxe, qui vient s’ajouter aux multiples problèmes auxquels ils sont confrontés actuellement.

Emmanuel BARHEBWA

RDC-Communication sous Covid-19: les congolais réclament la réduction des coûts des appels téléphoniques et de forfaits internet

En cette période de la crise liée à la pandémie du Coronavirus, plusieurs congolais souhaiteraient que le gouvernement et les sociétés de télécommunications puissent revoir à la baisse les coûts des unités ainsi que des forfaits internet pour faciliter la communication permanente entre eux.
Ces congolais l’ont fait savoir lors d’un vox pop réalisé par Kivunyota Hebdo cette semaine; estimant qu’en cette période si délicate où les gens sont appelés à rester à la maison,la communication électronique demeure le principal moyen pouvant leur permettre de rester en contact avec l’exterieur. D’où la nécessité,selon eux, de la réduction du coût des unités(pour les appels et sms) et des forfaits internet.

Espoir NGALUKIYE,un jeune militant de la LUCHA( un des grands mouvements citoyens du pays),lui, assure que cette réduction du coût de la communication électronique, figure parmi les grandes révendications de son mouvement depuis plusieurs mois déjà.
D’après lui, toutes les promesses reçues de la part des autorités du pays et des responsables des societés de télécommunications,relatives à cette question, n’ont jamais été réalisées.
Ceux-ci,en effet, leur avait promis, souligne-t-il, qu’en début de l’année en cours, ils fixerons une nouvelle grille tarifaire adaptée aux conditions de vie des congolais. « Quatre mois plutard, rien n’a été fait », regrette Espoir.

À lui de préciser « qu’en cette période de confinement, où la pauvrété de la population bas record, il est plus que temps pour ces sociétés de télécommunications ainsi que pour le gouvernement de la RDC, de prouver leur amour pour le peuple congolais en honorant leurs paroles.

À la révendication d’Espoir et de la LUCHA,son mouvement; s’ajoutent plusieurs autres réactions s’inscrivant dans la même logique.

Gauthier HESHIMA,un jeune de Goma; lui pense qu’à part la réduction des coûts,les sociétés de télécommunications devraient aussi songer à ameliorer la qualité de leurs services en cette période de confinement. Cela permettra aux gens, selon lui, « d’être informés de l’évolution de la pandémie dans le pays, de poursuivre leurs travaux du bureau à partir de leurs domiciles, ou encore de suivre les programmes des réunions, des conférences ou des messes, en ligne à partir de la maison ».

 » Une bonne et permanente connexion internet, ou des forfaits-appels à bas prix; nous permettront aussi, à part être en contact permanent avec nos proches, d’alerter à temps les services de la riposte, chaque fois qu’on sera en face d’un cas suspect ». souligne à son tour Alain NCHIKO, un autre qui s’est confié à nous.
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Alain estime,par ailleurs que la réduction du coût des unités ou des forfaits internet, serait un grand soulagement pour le peuple congolais en cette période où il y a flambée des prix sur les marchés.
« Nous souffrons actuellement,non seulement de l’angoisse dûe à cette pandémie et de son évolution dans le pays, mais aussi de la flambée des prix sur le marché… Reduire le coût de la communication,pourrait nous alleger le lourd fardeau que nous supportons difficilement durant cette période » declare-t-il.ça

Dans l’objectif d’obtenir des réponses en rapport avec toutes ces requêtes, Kivunyota Hebdo a tenté de rencontrer les responsables de la société de communication « Airtel », un des réseaux les plus utilisés à l’Est de la RDC,mais sans succès. Le questionnaire qui a été transmis à cette société, demeure jusqu’à ce jour lettre-morte.

Alors qu’elle fait partie des besoins indispensables pour l’homme actuellement,la communication electronique en RDC, demeure un casse-tête pour une bonne partie des congolais. Parmi les multiples raisons d’inaccessibilité de tout congolais à la communication téléphonique, on note son coût élévé,inadapté aux conditions de vie de la population congolaise.

Emmanuel BARHEBWA