La Police Nationale Congolaise a reçu cinq nouvelles jeeps des mains du gouverneur de la Province du Nord-Kivu Carly Nzanzu KASIVITA ce mercredi 9 aout 2020 sur l’esplanade du gouvernorat de la province du Nord-Kivu.
Ces véhicules Land-Cruiser de type 4×4 ont été donnés à la police pour renforcer la sécurité au Nord-Kivu. Ainsi les territoires de la province à en profiter sont la ville de Goma qui en a reçu 3, le territoire de Nyiragongo 1 et celui de Rutshuru 1.
A en croire le gouverneur qui a demandé à la Police de bien user de ces engins, d’autres véhicules sont en routes et pourront être mis également à la disposition de la Police.
Le représentant de la Police, le Géneral Aba Van Ang François Xavier a promis et rassuré au gouverneur de la province du Nord-Kivu le bon entretien et usage de ces jeeps.
De nombreux entrepreneurs participent ce lundi 24 aout 2020 au lancement de la campagne d’enregistrement des femmes entrepreneures de la ville de Goma par le PADMPME. C’est le ministre national des classes moyennes, petites et moyennes entreprises, artisanat, Son Excellence Justin KALUMBA lui-même qui a procédé à l’ouverture de l’enregistrement des femmes à
la formation à l’initiative personnelle aux cotés de son collègues Julien Paluku ministre de l’Industrie. Cette cérémonie se déroule au cours d’une matinée d’information dans la grande salle de l’hôtel Linda où le ministre a aussi profité de donner son programme de développement des Petites et Moyennes Entreprises.
Atterri à Goma depuis ce dimanche 23 aout 2020 aux côtés de son collègue ministre de l’Industrie, Justin KALUMBA va
visiter les différents incubateurs des PME dans la ville de Goma, la Maison de la Femme de Goma et le bureau de l’unité d’exécution provinciale du PADMPME à Goma sans oublier le zoning industriel SHAHERU/Munig.
Après Goma, le ministre sera à Matadi où le même programme de formation est prévu.
La mort du promoteur du Festival Amani Eric de Lamotte disparu ce lundi 17 aout 2020 alarme et attriste toute la population de Goma. Cet homme qui s’est beaucoup battu pour l’émergence du Kivu a réussi a attiré la sympathie des jeunes qui, depuis ce lundi soir, n’arrête pas de le pleurer.
Larmes, peine, désolation, c’est ce qu’on découvre sur les visages des milliers des gomatraciens ce mardi matin au lendemain de l’annonce de la mort de Monsieur Eric de Lamotte en Belgique de suite d’un cancer de poumon. Connu affectueusement sous le nom de Papa Eric, sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à lui écrire des messages d’adieu, des mots de soutien à sa famille, des paroles de condoléances à toute la communauté belgo-congolaise qui a connu ce vaillant ‘’kivutien’’ qui a consacré la grande partie de sa vie à l’émergence du Kivu. Pour être de Goma, il faudrait au moins avoir un jour croisé le chemin de cet illustre belge aux cheveux grisé qui n’avait jamais perdu son sourire et des mots à encourager les jeunes qui se démarquent de par leurs initiatives.
A Goma comme partout en RDC, on lui attribue le succès d’un premier festival « sous le pieds du volcan » qui, pendant plus de cinq ans, fait oublier à la population les cris aigus des kalachnikovs des guerres de l’Est à travers le chant et la danse. Mais Eric de Lamotte n’est pas ou n’a pas été connu que pour le Festival Amani, mais bien plus encore !
Déjà vers les années 80 et 90, le Congo a cette chance de connaitre Eric, un jeune intrépide originaire de Liège, qui se voit être confié la responsabilité d’assurer la direction commerciale de la BCDC et qui donne tout son savoir pour faire prospérer cette banque dans une période de crise economique dans le grand Zaire. L’amour pour le Kivu nait et grandit en lui qu’il initie en 1994 l’asbl en Avant les Enfants pour offrir une seconde chance aux enfants désœuvrés auxquels les multiples guerres dans la région ont ravi espoir. Par son coté rassembleur, à travers En avant les enfants, Eric de Lamotte parvient à initier et faire prospérer plusieurs projets dans le Kivu comme Inuka, Kisani, un atelier de broderie en faveur des jeunes filles ou HAD (Humanité et actions pour le développement) en faveur des vieillards dans le quartier Keshero et d’autres projets œuvrant vers Don Bosco Ngangi.
Comme un bon père de famille, Eric de Lamotte a pensé à tous les secteurs dans lesquels interviennent les jeunes. La création d’un Foyer Culturel qui ne suffisait pas à mieux encadrer les jeunes dans la culture le conduit à initier en 2012 le Festival Amani grâce auquel Goma a accueilli, peut-être pour la première fois, plusieurs vedettes de la musique congolaise et internationale. Grace à ce centre culturel installé dans la Maison des Jeunes, plusieurs jeunes sont encadrés dans la musique, le théâtre et la danse. Mais avant, tous ces jeunes volontaires pour la plupart dans les projets d’En avant les Enfants bénéficient aussi du Fonds Ngangi Belgique, un projet qui finance les études supérieures et universitaires de plusieurs jeunes à Goma.
Inspiré de son expérience du Belgian Finance Club dont il est d’ailleurs fondateur, il a créé Kivu Travels, a lancé SMICO, cette société de microfinance influente à Goma qui octroie grâce à un crédit « Kijana Inuka » un fond sans garantie pour soutenir l’entrepreneuriat à Goma.
On lui doit aussi la création de Comequi (Commerce Equitable) connu dans le traitement du café ou encore Bike for Africa et la coopérative Amka et plusieurs autres projets.
Eric de Lamotte, c’est ce « roi manitou’’ dont le savoir-faire a relevé le secteur socio-économique du Kivu, l’émergence culturelle entre belges et congolais n’en étant pas moins. Eric de Lamotte c’est ce fervent belge qui a donné tout pour le Congo, ce brillant congolais qui devrait être belge ou belge qui devrait être congolais, ce fascinant belgo-congolais dont l’œuvre va demeurer florissante plusieurs centenaires après. De Lamotte, c’est ce congolais et belge que des milliers des congolais ne sont pas prêts à oublier de sitôt.
Les étudiants du campus du Lac se sont enfin engagés à cohabiter pacifiquement au sein de cet établissement académique. Un acte d’engagement commun a été signé entre les porte-paroles des étudiants des institutions du Campus du Lac à savoir l’UNIGOM, l’ISTOU, l’ISTM, l’ISTA, en présence des autorités académiques, des autorités politiques, militaires et administratives. C’est le résultat d’un dialogue interuniversitaire qui a été organisé en faveur des étudiants de ce campus sous l’accompagnement de NPCYP ( National Partenrship of Children and Youth in Peacebuilding) dans le cadre du projet « AJP » (Action des Jeunes pour la Paix » L’événement a eu lieu dans la grande salle de l’hôtel la Joie Plazza sous le thème « Dialogue inclusif et constructif sur la cohabitation pacifique des institutions au campus universitaire du Lac ».
Au cours de ces assises, les étudiants ont présenté les causes des conflits qui gangrènent le campus du lac et ont proposé des solutions en termes de recommandations pour arriver à instaurer une paix durable sur ce milieu universitaire.
Parmi ces recommandations, on peut citer par exemple renforcer le comité mixte de suivi et gestion des conflits qui rassemble les étudiants provenant de différentes universités qui œuvre au campus du lac.
Le conflit entre les étudiants du campus du lac existe depuis plus de dix ans et a entrainé plusieurs dégâts matériels et humains et perturbe les activités académiques chaque année.
Depuis la ville de Kinshasa où il sejourne actuellement, l’honorable Patrick Munyomo, député national élu de la circonscription électorale de Goma-ville, vient de réagir ce mardi 3 août 2020 au sujet du comportement de la jeunesse et des enfants de sa base face à la consommation de l’alcool.
Dans un communiqué de presse, parvenu à la rédaction de Kivunyota ce mardi 03août, l’elu de Goma, après avoir démontré les dispositifs légaux au sujet de la protection de l’enfant et de l’ivresse publique; est revenu sur la question de la société PREMIDIS SARL, une entreprise de production des boissons alcoolisées souvent pointée du doigt, par certains, comme responsable de l’ivresse des jeunes à Goma.
Felicitant la Société PREMIDIS « pour avoir embauché parmi ses personnels, plus de 1600 jeunes avec un salaire décent », Patrick Munyomo appelle la jeunesse de sa base à ne pas prendre part aux marches contre cette société « qui oeuvre pour le développement de notre province ».
« Je tiens aussi à rappeler à la jeunesse de Goma qui est ma base électorale, à ne pas se laisser manipuler par quiconque voudra organiser des activités ou marches, qui sont de nature à troubler l’ordre publique pour des fins politiques, destabiliser les entreprises locales, cas de PREMIDIS, étant donné que tous ses divers produits sont certifiés conformes par l’OCC avant d’être mis sur le marché de consommation et surtout qu’elle oeuvre pour le développement de notre province » écrit-il dans ce communiqué.
Et de poursuivre, s’adressant aux enfants et leurs parents: « J’invite tous les enfants à s’absténir de consommer les boissons alcoolisées, ce qui permettra leur épanouissement mental et physique.Les parents de leur part doiveent veiller à ce que les enfants ne puissent pas consommer de l’alcool pour préserver leur santé et éviter qu’ils soient pénalement responsables des actes posés sous l’effet de ces derniers ».
Je recommande enfin aux jeunes et à toute personne majeure,ajoute Munyomo, » à plus de responsabilité, de consommer l’alcool avec modération comme indiqué sur les emballages. Ceci vous épargnera de tomber sous le coup de l’infraction d’ivresse publique ci-haut citée. »
Signalons que plusieurs mouvements citoyens dont la LUCHA, ont déjà lévé leurs voix pour dire non à la production et la vente des boissons fortément alcoolisées à Goma, les qualifiant d’être à la base de « la déstruction de la jeunesse ». Le centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma (ex.santé mentale), avait quant à lui, alerté au mois de janvier dernier, sur la montée des cas des troubles mentaux liés à l’usage de la drogue à Goma, les boissons fortément alcoolisées ayant été citées parmi lesdites drogues.
En pleine période de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus, le Fonds Social de la RDC (FSRDC) a lancé à Goma, un nouveau recrutement des agents pour les travaux de balayage de la voirie, de curage des caniveaux, de pavage des rues et d’autres travaux dits de haute intensité de la main d’oeuvre (THIMO en sigle). Comparé aux précédents, ce nouveau recrutement intervenu au mois de juillet 2020,est sans doute, celui qui a connu un engouement exceptionnel des démandeurs d’emplois; preuve d’un chômage très élevé que vit la population, et qui a été accentué par la crise du Coronavirus.
En début du mois de juillet, la ville de Goma a été plus mouvementée que d’habitude.Le sujet qui faisait la une des commentaires, c’est le lancement des recrutements des travailleurs pour le balayage de la voirie.
Contrairement à d’autres offres d’emplois où les candidats doivent présenter des CV, lettres de motivation et autres, celui-ci n’a rien de spéciale comme exigence. Il suffit de se présenter au centre de recrutement,se faire enregistrer et deux jours après, venir faire le tirage pour tenter la chance de décrocher le boulot.
Ce boulot, pour lequel des milliers de gens ont déposé leurs candidatures, consiste à balayer régulièrement les differentes voiries de la ville, ensuite au bout de deux mois de prestation, être rémunéré d’une prime de 180 dollars USD, en raison de 3$ par jour. Une vraie opportunité à ne pas louper en période dite de confinement où plusieurs activités sont aux arrêts.
Les sites de recrutement plein à craquer le jour d’enregistrement des candidats
Pourtant les annonces n’ont pas été faites aux medias comme d’habitude mais plutôt aux travers les cadres de base, à en croire les organisateurs; les sites d’engistrément à Goma, se sont vu envahis par des milliers des gens le jour de recrutement.
Ce jour là,toutes les couches de la population étaient visibles. Jeunes garçons,jeunes filles, papas, mamans, personnes de troisième âge,etc.tous étaient présents pour se faire enregistrer et obtenir le jeton, afin d’être éligible au tombola et tenter leur chance de décrocher le boulot.
L’heure du début de l’enregistrement de candidats était prévu pour 8h précise, mais déjà à 6h du matin les gens étaient déjà rassemblés par milliers devant les bureaux de recrutement pour se faire enregistrer.
Dans certains sites, l’opération prénait parfois toute la journée sans que tout le monde ne soit enregistré, vu l’immensité des candidats.
Dans d’autres sites,tous les jétons d’enregistréments des candidats s’épuisaient à en croire les organisateurs, alors que les foules ne faisaient qu’augmenter. Dans ces cas, on faisait recours aux autres sites pour se ravitailler en jetons et tenter de sauver la situation.
Ils sont nombreux ceux qui comptent sur ce travail
Plusieurs demandeurs d’emplois rencontrés et interrogés le jour du récrutement dans le cadre de ces travaux, nous ont expliqué combien ce boulot leur est d’une importance très capitale, louant d’ailleurs les organisateurs d’avoir lancé le recrutement dans la période où le coronavirus a mis au chômage une bonne partie de la population.
Chinyabuguma Mathieu, chômeur et père d’une famille de six enfants, prevoit,avec le salaire qu’il toucherait au cas où il décroche ce job, se lancer dans des activités commerciales afin de subvenir aux besoins de sa famille.
« Ça fait longtemps que je ne travaille pas et ma famille vit au taux du jour. Je suis ici pour chercher du travail.Si j’obtiens ce job et qu’après deux mois de prestation je touche cette somme qu’ils promettent, je peux lancer les activités de commerce et jamais mes enfants manqueront à manger. » laisse-il entendre.
Une idée presque similaire à celle de Joséphine Kalume, une veuve, visiblément d’âge revolu. Elle se dit très soucieuse de décrocher ce travail temporaire, afin de subvenir aux besoins de ses sept orphélins.
« Je suis locataire et je n’ai pas d’emploi. Si je me retrouve ici, ça veut dire que je suis prète à faire n’importe quel travail pour vu que je gagne un peu de sous afin de subvenir aux besoins de ma famille.Je n’ai pas le choix.je dois me battre pour que ma famille survive. » nous dit-elle, avant de nous exhorter de prier pourelle afin qu’elle puisse bien tirer lors du tombola.
Du côté de jeunes étudiants trouvés egalement sur le lieu de recrutement,ce travail est une façon de s’occuper utilement, au lieu de rester à la maison sans rien faire.
« Si on gagne ses trois dollars par jour pendant cette période où on ne va pas aux cours, on a la possibilité de se payer un syllabus lorsque les cours réprendront » souligne Laurent MWEZE,étudiant en G2 à l’ISIG/Goma.
Néanmoins, la présence en ce lieux des étudiants, élèves ou d’autres « intellectuels » semble surprendre et déplaire un certain nombre de personnes n’ayant pas étudiées, et qui s’estimaient « ayant droit » pour ces genres des travaux.
« Nous, on n’a pas eu la chance d’aller à l’école comme les autres. Quand des telles genres d’opportunités se présentent, on estime que l’Etat se souvient enfin de nous. Mais nous sommes surpris de nous retrouver ici avec des étudiants,des licenciés qui ont fini leurs études ou d’autres intellectuels sensés être dans des bons boulots… » s’inquiète Ishara Baraka Shafali. Et de poursuivre: » Ils réduisent notre chance de retrouver de l’emploie alors qu’eux,contrairement à nous, ils peuvent se faire engager dans des bons boulots! » déclare-t-il exhortant les organisateurs de privilégier des personnes analphabètes,chaque fois qu’ils lancent des recrutements pour ces genres de travaux. C’est suite au manque d’emploi, souligne Ishara Baraka, »que certains d’entre nous se retrouvent dans la rue ».
Une seconde chance offerte à ceux qui ont raté le boulot lors de ce recrutement
Selon les responsables du Fonds Social de la RDC, ces recrutements de travailleurs se font dans le cadre du programme dit « Projet Réponse Sociale à la Crise de la Maladie à Virus Ebola » (PRSMVE en sigle), un programme d’urgence financé par la Banque Mondiale; et qui a été conçu dans le but d’octroyer des emplois temporaires aux personnes vulnérables dans les zones touchées par la maladie à Virus Ebola. Il s’agit des province du Nord-Kivu et de l’Ituri. Au Nord-Kivu ce projet d’urgence,mis en place depuis l’année 2019, vise à octroyer à la population, plus de 60000 emplois temporaires.Il se poursuit jusqu’en 2021 avec des recrutements réguliers des agents, à en croire une source du FSRDC. La même source rassure que les candidats qui n’ont pas réussi à décrocher le boulot au tirage dernier ont encore la possibilité de se faire enregistrer aux prochains recrutements et de tenter à nouveau leur chance.
Aux yeux de plusieurs observateurs, l’engouement observé à chaque recrutement dans le cadre de ces travaux, est la preuve d’un niveau très élevé de chômage que la population a atteint. Une population très soucieuse de travailler mais qui manque d’emploie.Le gouvernement et ses partenaires sont ainsi appelés à agir face à cette question.