Concert Caritatif Werrason:  » La phase de libération d’apports souscrits par les donateurs se poursuit et l’argent n’a jamais été détourné » ( Serge Farini)

La cellule de communication du gouverneur Carly Nzanzu Kasivita éclaire l’opinion sur le montant collecté par le ministère provincial des affaires sociales lors du concert caritatif livré par l’artiste musicien congolais Werrason à l’hôtel Linda. Dans un communiqué signé le 11 avril 2020, le coordonnateur de la cellule de communication du gouverneur de province du Nord-Kivu, Monsieur Serge Farini informé que cet « argent n’a jamais été détourné  » contrairement aux « affabulations monstrueuses » publiées par le journal « Jonction on line » dans sa parution du 9/04/2020 prétendant un détournement de ce montant.

Dans ce document, la cellule de communication du gouverneur de province du Nord-Kivu remercie la presse locale et tous les donateurs « ayant libéré leurs apports »

Quatre points sont mentionnés en éclaircissement sur cette affaire

« *Primo*: les différentes souscriptions la soirée caritative durant, ont été des promesses d’apport en majeure partie et élevées à 75000$ dont la date butoir de libération était préalablement fixée au 21/3/2020 par la commission interministérielle de suivi;

« *Secundo*: la phase de libération des promesses d’apport, équivaut à ce jour à 41.736$ plus 1.820.000 Fc soit un taux d’apport de 66% du montant souscrit ci-haut mentionné. La somme est logé à *Equity bank* aux comptes en dollars 028200000092502 et en franc congolais au 028200000092405;

« *Tertio*: à l’auteur de la publication dont l’attention est restée bizarrement focalisée autour de l’argent, nous informons qu’une collecte en nature est faite et est en cours au niveau de la Maison de la Femme. Une initiative à encourager.

 » *Quarto* : nous tenons à informer que la somme récoltée n’est pas que pour BENI, mais aussi RUTCHURU et MASISI, des contrées victimes de la barbarie humaine. Hélas, les mesures de restruction et isolement dues au COVID 19 freinent un peu l’étape d’identification des bénéficiaires qui devrait suivre et suivra certainement avec l’évolution de la situation pandémique sur terrain. Une commission pour se faire est à pied d’œuvre. En foi de ce qui précède, nous informons à l’opinion que la phase de libération d’apports souscrits par les donateurs se poursuit et que l’argent n’a jamais été détourné. Point n’est donc besoin de spéculer, l’argent récolté se trouve en lieu sûr, à *Equity bank*.

COVID-19 L’impact du confinement sur l’auto-prise en charge de la femme Josephine KAVIRA KAHONGYA propose des solutions :

L’Association des Mamans Engagées pour l’Auto-prise en charge et le Développement (AMEAD) invite les femmes congolaises à travailler dur en montrant des capacités managériales pour que la pandémie du COVID-19 soit ‘’mise hors d’Etat de nuire’’.

Au cours d’une émission Okapi Services de cette semaine, la présidente de cette structure, Madame KAVIRA KAHONGYA Joséphine a appelé toutes les femmes à prendre conscience de la maladie et savoir que celle-ci existe bel et bien dans notre pays, cela en respectant les mesures rigoureusement.

Joséphine Kavira KAHONGYA pense que la femme doit sensibiliser sa communauté en passant par la famille, se joindre aux autorités locales pour mener à bien la lutte contre la pandémie du Corona Virus ‘’qui veut nous conduire à un fléau’’. Pour cela, ‘’la femme congolaise doit compter sur elle-même avant de compter sur une aide extérieure.

Joséphine Kavira KAHONGYA redoute la dégradation des droits de la femme si cette pandémie n’est pas vite mise à son terme. Selon elle, le confinement qui a été imposé à cause du COVID-19 bloque l’émergence de la femme sur beaucoup de plan, étant donné qu’elle ne sait plus avoir accès aux travaux champêtres, à ses activités d’entreprises et de petits commerces qui l’aident à participer à la gestion de la famille à au moins 60%. Il n’y a pas d’activité de séminaire ou de culte religieux qui l’aident à accroitre ses capacités mentales ou son épanouissement socio-spirituel.

COVID-19 : L’émission KAZIYA PALE présentée par Huguette KAN vole au secours des plus démunis

Au moins 108 familles de Bugamba, KATINDO 2, Nyabushongo, Ngangi et Mugunga ont bénéficié cette semaine d’un appui en vivres et non vivres pour mieux affronter cette période de confinement. Cette action caritative est l’œuvre de l’émission KAZIYA PALE présentée sur UB/FM par Madame Huguette KANUMBU qui est partie famille par famille pour éviter la propagation. Selon l’initiatrice, la population dans ces milieux vit une terrible misère  qu’il lui sera difficile d’affronter cette période de COVID-19. Elle invite toutes les personnes de bonne volonté  à l’accompagner. Kivunyota Hebdo l’a rencontrée cette semaine…

Kivunyota Hebdo : Madame Huguette Kanumbu, vous êtes présentatrice de l’émission KAZIYA PALE sur UB/FM. Vous avez effectué une série d’activité cette semaine, pouvez-vous nous dire  c’était quel type d’activité et en quoi cela a consisté ?

Huguette KANUMBU : Nous avons   lancé une initiative KAZIYA PALE à travers mon émission KAZIYA PALE que je fais sur UB/ FM. On a  toujours l’habitude de faire des SOS mais aujourd’hui, c’était une façon particulière  parce que c’est un SOS qui concerne tout le monde. Nous l’avons  nommé KAZIYA PALE SOS COVID-19 pour venir en aide aux familles démunies, des familles  vulnérables confinées qui n’ont pas assez de moyens pour subvenir à  leurs besoins. Elles n’ont pas de quoi mettre sous la dent.  Hier on a assisté plus de 57 familles  vraiment très pauvres.  Parmi elles, il y a des familles qui nous disaient qu’elles font deux, trois, quatre jours sans manger  pourtant elles ont des enfants, toute une grande famille, elles vivent une terrible vulnérabilité.  Et aujourd’hui on a assisté 52 familles, ce qui fait au total 109 familles. 

KNH : Quel est l’objectif pour vous de faire tout cela ?

HK : L’objectif est de permettre à certaines familles  à mieux vivre  pendant cette  période de confinement.  C’est pourquoi on est allé leur apporter de l’aide, non seulement en termes de nourriture mais aussi une petite enveloppe contenant un petit capital pour démarrer une activité génératrice de revenu. Nous voulons aussi les sensibiliser sur comment se prendre en charge pour éviter le coronavirus pendant cette période. Vous qu’il y a certaines personnes qui sont à Goma mais qui ne connaissent même pas le coronavirus c’est quoi étant donné qu’elles n’ont pas les moyens de suivre des informations à la radio ou à la télévision. Nous avons profité de cette occasion pour les sensibiliser comment se protéger, comment laver les mains, éviter la foule, etc. Nous leur avons aussi apporté quelques objets de protection  comme des savons, des désinfectant, des masques et autres.

KNH : Alors dites-nous un peu ça se passe comment, comment est-ce que vous récoltez les fonds et ciblez toutes ces personnes nécessiteuses ?

HK : En ce qui concerne cibler, à Goma, il y a toute sorte  de personnes : Il y a les riches, les moyens, les pauvres, les très pauvres au vrai sens du terme. Avec mon émission KAZIYA PALE,  j’ai lancé l’initiative et j’ai demandé de l’aide à tout un chacun de bonne volonté.  Nous n’avons pas un sponsor officiel. C’est juste cette bonne volonté de faire les choses. Les auditeurs envoient de l’argent via Airtel Money, les autres viennent avec leur contribution à la radio et donnent de la nourriture, les habits et autres types de contribution. Je profite donc pour remercier tous ceux-là qui donnent plus, les gens de Goma et d’ailleurs. En ce qui concerne cibler,  je lance à la radio un appel à tous les gens qui sont dans les besoins, ceux qui font deux ou trois jours sans manger et qui n’ont pas une activité quelconque, qui n’ont pas de commerce. Nous leur demandons d’appeler pour nous donner leurs noms, leurs adresses complètes et leurs coordonnées afin de les contacter. Avant d’aller leur donner notre contribution, nous effectuons une descente deux ou trois jours avant pour se rassurer de leur vulnerabilité.   Si leur vulnerabilité est prouvée, nous les mettons sur la liste des bénéficiaires.

KNH : Surement que ces familles que vous visitez  ont une vie misérable, ça doit être très pénible pendant cette période.  Est-ce que vous pouvez nous raconter la vie de ces personnes  que vous rencontrez ?  Sont-elles vraiment nécessiteuses. Racontez-nous un peu leur environnement, une façon   d’encourager la personne qui nous lit ou qui nous entend à pouvoir faire quelque chose et être beaucoup plus attirée  par la compassion envers ces personnes

HK : Ces personnes sont dans une terrible situation très difficile.  Je profite de cette occasion pour demander aux autorités provinciales de ne pas seulement faire passer des publicités à la radio ou à la télévision. Il faut qu’elles se rassurent que le message est bien capté par tout le monde. Il y a des gens qui souffrent ici, qui n’ont même pas les moyens pour suivre l’information parce qu’elles n’ont pas de radios, de télévision. Je me suis rendu compte qu’ici à Bugamba, KATINDO 2, Nyabushongo, là très très loin, il n’y a même pas d’eau. Comment on va dire à quelqu’un qu’il faut chaque fois se laver les mains ? Si quelqu’un a 200 FC, il achète un bidon d’eau. Cette eau, tu ne vas pas lui demander de la gaspiller en lavant les mains tout le temps ! Il a six enfants. Ça doit lui servir à préparer la nourriture ou à faire autre chose.  Ça devient comme un bidon d’huile. Et donc, quand vous dites lavez-vous les mains, rassurez-vous que la REGIDESO envoie ou distribue de l’eau gratuitement ou même à la rendre disponible partout. Ces gens vivent dans une misère totale, des gens qui font trois ou quatre jours sans manger, qui  vivent dans une maisonnette de deux ou trois mètres, sans fenêtre.  En tout cas, c’est très difficile !  Que les autorités provinciales pensent à ça et voient comment leur venir en aide. 

L’équioe KAZIA PALE avec les beneficiaires jeudi 02 avril 2020

KNH : Est-ce que le processus continue ? Aujourd’hui jeudi 2 avril c’est le dernier jour ?  Ou bien vous allez encore continuer ?  Est-ce que vous avez les moyens nécessaires pour continuer cette action ?

HK : Nous n’avons vraiment pas des moyens nécessaires.  C’est pourquoi nous avons stoppé. Sinon on aurait voulu le faire tous les jours mais ce qu’on avait c’était juste pour 120 familles auxquelles on a distribué hier et aujourd’hui. C’est pourquoi dans l’émission KAZIA PALE, j’ai encore lancé un message aux gens de bonne foi à nous soutenir, d’envoyer leur contribution pour voir comment faire une autre descente la semaine prochaine pour aider encore une centaine de famille.  Je remercie encore tous ceux qui commencent à envoyer, ceux qui envoient leurs contributions à la radio. C’est quelque chose de très important. On n’a pas de sponsors. On a juste cette bonne volonté. J’en appelle à la conscience de tout un chacun de bonne fois.  Si tu vis, tu dois savoir qu’il y a d’autres qui souffrent réellement. Le mieux c’est de les aider pour qu’ils vivent aussi. Tu peux être en ville, dans une situation de noblesse. Si tu ne penses pas aux pauvres, ils peuvent t’amener la maladie et toute ta richesse ne te servira à rien. Nous devons donc nous protéger et protéger les autres. La meilleure façon de nous protéger, c’est surtout protéger ces pauvres qui n’ont même pas de l’eau pour se laver les mains, qui n’ont même pas les moyens pour suivre les informations qui leur disent comment ça se passe. Ils n’ont pas beaucoup plus de formation pour cette maladie.  Tu dois faire ce que tu peux.  Si tu as ton voisin qui est dans cette situation, en l’aidant avec le peu que tu peux, ça fera vraiment du mal à personne.

KNH : Pour la personne qui voudrait donner sa contribution à cette initiative, rappelez-nous quels sont les moyens à travers lesquels il peut faire parvenir sa contribution.

HK : Il peut venir à UB FM, situé au rond point Signers, bâtiment JP BISWEKA, et voit la réceptionniste ou Huguette KAN. Il peut aussi  nous envoyer une petite contribution, n’importe laquelle au 09 91 80 70 71. On aimerait poursuivre cette initiative  pendant cette période de confinement même après. Nous voulons le faire une ou deux fois le mois. Nous pensons que ça pourrait peut-être diminuer le taux de chômage et le taux de souffrance à Goma. On a pas juste pensé à la nourriture. Tu peux donner de la nourriture aujourd’hui ce qu’on a donné, ça va juste servir une semaine ou deux semaines mais si tu donnes un peu d’argent pour démarrer une activité ça va aider continuellement.

KNH : Madame Huguette, nous vous remercions d’avoir répondu à nos questions. Qu’avez-vous à ajouter ?

HK : C’est moi qui vous remercie. Je rappelle que mon initiative est juste pour aider les gens. Certaines personnes m’ont demandé si je compte postuler ou je veux me créer un nom. Non. C’est quelque chose que j’avais commencé depuis 2015. J’ai juste les idées, la volonté de faire. Je sais et  je vois que je ne peux pas faire grand-chose. C’est pourquoi je demande encore l’aide de tout un chacun.  Que chacun fasse quelque chose. Ensemble nous pouvons faire et sauver des vies. Ensemble, sauvons des vies pendant cette période de confinement pour lutter contre COVID-19. J’insiste encore et demande à la REGIDESO d’envoyer de l’eau dans tous les quartiers. Non seulement les quartiers des riches mais aussi ceux des pauvres. COVID-19 affecte et les riches, et les pauvres ! Ce n’est pas pour une classe sociale quelconque

COVID-19 : Que sont devenus les consommateurs de l’eau importée du Rwanda ?

Les conséquences des mesures de lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19 en RDC, sont déjà perceptibles à Goma. Plusieurs habitants de Goma qui préféraient consommer l’eau du Rwanda se retrouvent actuellement dans l’impossibilité de l’obtenir suite à la fermeture de la frontière Congolo-rwandaise, à travers laquelle cette eau leur parvenait

Les revendeurs de cette eau, comme les consommateurs ( leurs clients), ne savent plus à quelle Saint se vouer durant cette période de la pandémie du Corona virus. Les uns sont réduits au chômage et les autres sont obligés de se procurer désormais de l’eau par d’autres moyens, malheureusement plus couteux.

Kivunyota Hebdo a rencontré cette semaine certains consommateurs ainsi qu’un revendeur de cette eau, pour savoir comment ils vivent cette période dramatique où ils en sont privés.

Léon, un jeune de Goma, revendeur d’eau (du Rwanda vers Goma), nous révèle qu’il est au chômage depuis que le gouvernement a pris la décision de fermer ses frontières. Il ne sait plus quoi faire.

« Ça fait déjà une semaine qu’on a fermé la frontière… Depuis lors, je ne travaille pas car je n’ai plus accès à l’eau du Rwanda…cette mesure nous a beaucoup bouleversé. » raconte-t-il regrettant le fait que  les consommateurs aussi en souffrent car ceux-ci n’arrivent pas à consommer l’eau produite localement par la REGIDESO.

De leur côté, les congolais qui consomment cette eau (en provenance du Rwanda), nous révèlent qu’ils souffrent doublement en cette période de la pandémie.

« À part l’angoisse que nous avons tous face à cette dangereuse maladie, nous sommes butés également au problème de pénurie d’eau potable…Ceci fait à ce que nous, qui sommes habitués à consommer l’eau du Rwanda, traversions actuellement une double souffrance! » s’inquiète Jonathan TSHILOMBO, membre d’une famille qui n’a toujours consommé que l’eau du Rwanda.

Plan B

 » Pour faire face à cette situation, ma famille et moi,  recourons actuellement à l’eau minérale, produite par certaines entreprises locales… Ce qui est dommage, c’est que cette eau nous coûte parfois le double, voire même le triple de celle du Rwanda, que nous obtenions à un prix abordable. » ajoute-il rappelant au gouvernement qu’à part la protection de la santé  de ses citoyens, il doit aussi songer à protéger ces derniers contre la famine ou le manque des biens de premières nécessités.

À la question de savoir pourquoi ces gomatraciens préfèrent plus consommer l’eau du Rwanda par rapport à celle produite localement par l’entreprise congolaise REGIDESO, plusieurs d’entre eux présentent comme motifs le caractère salé de l’eau de Goma, d’autres parlent de son impureté, pendant que certains disent que cette eau n’étanche pas leur soif.

« Le fait pour moi d’être habitué à la consommer l’eau du Rwanda, me pousse à établir une grande différence entre elle et celle de notre ville. J’ai réalisé que l’eau de Goma est trop salée. En plus, dès que je la bois, ma soif ne s’étanche jamais… » nous révèle Jonathan TSHILOMBO qui affirme d’ailleurs, avoir un jour développé des maux de ventres qu’il croit avoir des relations avec « l’eau de Goma » qu’il aurait consommé deux jours plus tôt.

« Nous demandons à notre gouvernement de revoir ces mesures et de prendre des dispositions visant à soulager toutes ces personnes qui consomment l’eau du Rwanda et qui en sont privés actuellement. Celles-ci souffrent énormément durant cette période de la pandémie. »

 » Il est vrai que la maladie est là et qu’elle tue énormément! Mais il ne faut pas oublier  aussi que la famine est là peut également tuer! » soulignent enfin ces congolais.

Alors que le monde entier célébrait le 22 mars dernier la journée internationale de l’eau, la situation d’accès à l’eau potable dans la ville de Goma demeure un casse-tête. La population a stéréotypé la potabilité de l’eau fournie par certaines entreprises  congolaises. Serge Koko, président de l’Association, jeune professionnelle de l’eau, s’inquiète de cette situation. Depuis deux ans, il ne cesse de se battre pour l’accès à tous à l’eau potable, ce qui devrait être une priorité en cette période de confinement contre la pandémie de COVID-19.

Emmanuel BARHEBWA

Coronavirus: Goma,Beni,Butembo? Où au Nord-Kivu?Le Docteur Muyembe devrait preciser

Une psychose règne au sein de la population du Nord-Kivu, depuis le matin de ce vendredi 27 mars 2020, au lendemain de la déclaration du 1er cas confirmé du coronavirus au Nord-Kivu par le coordonnateur de l’équipe technique de la riposte contre le Covid-19 en Rdc.

Les prémières réactions de plusieurs Nord-Kivutiens, après avoir appris « la mauvaise nouvelle », s’inscrivent dans le sens de vouloir savoir quelle est l’origine de ce 1er cas confirmé du Nord-Kivu.

« Le Nord-Kivu est vaste.Dire qu’un cas a été enregistré au Nord-Kivu, c’est nous laisser en confusion…le docteur devrait préciser le territoire,la ville,l’hôpital,ou encore le lieu de provenance de ce cas » déclare sur Kivunyota Hebdo,Jean-Pierre,un jeune de Goma.

« Lorsque les sources officielles ne donnent pas assez de précision sur une information si delicate comme celle-là, elles donnent la place aux rumeurs et aux fausses informations; ce qui pourra semer la panique au sein de la population » souligne à son tour Ruphin AGANZE, un autre jeune qui s’est confié à nous.

Les rumeurs que craint ce jeune se font déjà entendre au sein de la population.

Ce matin,une certaine opinion fait savoir qu’un patient d’origine Nigérienne,arrivé à Goma en passant par le Rwanda, et qui présentait des signes apparentés au covid-19,se serait évadé de l’hôpital général de Goma. Une information qui continue à semer la psychose à Goma.

« Pour couper court à toutes ces rumeurs, les autorités compétentes devront,dans la mesure du possible, éclairer l’opinion quant à ce. » pense Ruphin

Pour rappel, c’est depuis ce jeudi 26 mars que l’équipe de la riposte contre le Covid-19 en Rdc a déclaré le tout premier cas de Covid-19 au Nord-Kivu, sans préciser son origine; soulignant que les investigations sont en cours pour identifier l’origine dudit cas.

Emmanuel BARHEBWA

Goma-Éducation: Les enseignants s’insurgent contre le retard de paiement de leur salaire, occasionné par une des Banques de Goma

Plusieurs enseignants de la ville de Goma se sont réunis pour un sit-in devant le bureau de la BOA(Bank of Africa) l’avant-midi de ce mardi 24mars2020. Objectif : réclamer le paiement de leur salaire qui, selon eux, tarde à leur être livré par cette banque, pourtant il serait déjà débloqué par le gouvernement congolais.

D’après ces professionnels de la craie, c’est depuis le samedi dernier que d’autres institutions bancaires de la ville ont procédé à la paie des enseignants. « C’était à l’issue d’une rencontre ayant réunis, samedi, les gestionnaires des écoles et d’autres partenaires de l’enseignement. Ladite rencontre avait aboutis aux conclusions selon lesquelles, toutes les banques devraient lancer le processus de la paie des enseignants à partir de ce même samedi 21 mars 2020, Ceci pour permettre aux enseignants de mieux se prendre en charge pendant cette période de la pandémie du Corona Virus », nous ont-ils rassurés.

Se confiant à Kivunyota Hebdo qui les a rencontré devant le bureau de la BOA/Goma ce mardi 24mars, ces enseignants disent ne pas comprendre comment cette banque dit ne pas disposer des listings complets pour assurer leur paie en ces moments.

« Ils disent qu’ils ont déjà préparé la paie mais les listes ne sont pas encore disponibles et qu’ils attendent Kinshasa pour déquanter la situation…Ne devraient-ils pas chercher ces listes même par voie électronique? D’où est-ce que d’autres banques ont trouvé ces listes ? » s’interroge Monsieur BAHALA SHAMAVU Innocent, président provincial de la FOSYNAT( Force syndicale nationale) et président de tous les enseignants du Nord-Kivu.

Celui-ci promet,par ailleurs, qu’en quittant le bureau de la BOA, la délégation des enseignants qu’il conduit, compte se rendre au ministère du budget pour lui faire part de leurs révendiquations et que si la solution n’est pas trouvée, ils procéderont aux actions de grande envergure.

« L’enseignant mérite son salaire comme tout citoyen d’un pays! Nous allons au ministère du budget pour chercher des solutions de crise car nous sommes déjà en situation de crise » poursuit-il disant craindre que le pire n’arrive si la solution n’est pas trouvée.

Kivunyota Hebdo a tenté de trouver la version officielle des responsables de la BOA par rapport à toutes ces lamantations des enseignants mais sans succès.

Notons que les mesures de prévention contre le Corona Virus,mises en place par le chef de l’État congolais, ont affecté aussi les enseignants de la RDC,qui ne sauront pas dispenser les cours aux apprenants pendant quatre semaine, période au cours de laquelle toutes les écoles et universités du pays resteront fermées, selon le président de la République, pour limiter la propagation du virus en milieu scolaire.

Emmanuel BARHEBWA