La REGIDESO à la rescousse de la population de Himbi

Le problème de desserte d’eau dans le quartier Himbi ainsi que dans d’autres quartiers de Goma sera bientôt résolu. Cette promesse est celle de monsieur David Angoyo Rutiya, directeur provincial de la REGIDESO Nord-Kivu, en marge de la célébration de la journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars 2019, dans le cadre aussi, d’accompagner le chef de l’Etat congolais, son excellence Félix Tshisekedi, dans son programme de 100 jours où il veut améliorer le problème d’eau et d’électricité en République Démocratique du Congo. Dans une interview exclusive accordée à votre magazine, le patron de la REGIDESO Nord-Kivu promet de s’investir de son mieux  pour rendre cela effectif. Il exhorte, par ailleurs, tous les abonnés de bien s’acquitter de leur devoir, celui du paiement des factures de consommation d’eau de la REGIDESO.

Nous vous proposons cette interview intégrale ( à lire aussi exclusivement la version imprimée dans Kivu Nyota Magazine)

KN : Bonjour pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs

David : Je me nomme David, le serviteur de tous dans la province du Nord-Kivu à la direction provinciale REGIDESO

KN : Le 22 mars dernier le monde entier célébrait la journée mondiale de l’eau.  Comment à la REGIDESO vous avez celebré cette journée en termes d’activité ?

Zone de Texte: Des femmes en train de puiser l'eau de la REGIDESO. Photo: REGIDESO

DAVID : C’est notre journée à nous si nous devons nous l’approprier parce qu’on parle de « eau » et déjà, en tant que professionnel de l’eau, c’est un reflexe pour nous de se l’approprier. Et voilà, la REGIDESO ne voulait pas rester à ce niveau de considération mais beaucoup plus aller plus loin, faciliter ou célébrer, partager cette joie avec l’ensemble de la population du Nord-Kivu avec beaucoup de pensées auprès de nos abonnés, et par n’importe quel abonné mais tous en même temps mais bien spécifiquement les abonnés féminins ou les mamans parce que, dans les ménages, ce sont les mamans qui manipulent notre produit qui est l’eau distribuée à travers les robinets, à travers tous les besoins pour utilisation domestique : La nourriture, le matin les gens doivent se laver, consommer du thé, c’est toujours avec notre eau ! Les lessives domestiques, les vaisselles, vu qu’elle est partie au marché, elle a acheté ses légumes ou d’autres aliments. Avant que tout cela ne soit traité, elle doit utiliser de l’eau, quand ça va au feu, c’est accompagné de l’eau. L’eau c’est un produit qui accompagne la maman tout au long de sa journée. Les femmes en connaissent l’importance. Quand ce produit arrive à manquer, la femme est la première cible, la première à être désavantagée. Raison pour laquelle, au-delà de nos mamans qui sont nos abonnées, celles qui utilisent notre eau pendant ce mois de la femme, nous pensons communier et partager notre solidarité envers toutes nos mamans, surtout celles qui sont dans les quartiers précaires.  Bref, nous avons célébré cette journée à la REGIDESO, direction générale où ça a été une occasion pour le lancement des activités rentrant dans le cadre des festivités des 80 ans d’existence de la REGIDESO. Cela s’est produit à Kinshasa. Et nous, au niveau provincial, nous avons communié avec tous les autres professionnels ou acteurs qui interviennent dans le secteur de l’eau. Nous n’avons pas manqué un petit mot de bonne fête de la journée de l’eau à tous nos abonnés, à toutes nos populations ; nous avons communié avec la presse pour expliquer l’importance de cette denrée qui, peut-être pour nombreux, se veut cher. On a essayé de faire comprendre le thème qui était retenu cette année « ne laisser personne de côté ». Et ça c’est une très grande interpellation. Ne laissez personne de coté signifie qu’il faut une certaine imagination pour maintenir et assurer les meilleurs services à la tranche de la population desservie actuellement moyennant les actions que nous pouvons faire au niveau des usines, au niveau du réseau, au niveau de la qualité de l’eau et au niveau du civisme pour amener ces consommateurs que sont nos abonnés à intégrer une grande notion qui s’appelle « payez-moi » ou « payons ces services » en vue de s’acquitter de nos factures de consommations qui sont en souffrance. Cela est très capital aujourd’hui, il n’est un secret pour personne. En deuxième phase, il était question aussi de pouvoir communier avec ceux qui sont loin, ceux qui ne sont pas encore servis, ceux qui ne sont pas couverts par les infrastructures ou les ouvrages d’alimentation en eau potable. Nous devons dire que nous n’avons pas croisé les bras, nous ne les avons pas oubliés. La REGIDESO est en train de travailler. Elle prend des contacts au niveau de la province tout comme extraprovince afin de pouvoir résoudre, à une échelle aussi acceptable, ces difficultés que rencontrent nos populations en matière de desserte en eau potable. Nous ne laisserons personne, si ca dépend de la REGIDESO. Ne laisser personne signifie qu’il faut qu’il y ait de nouveau investissement parce qu’il y a la taille de la population qui ne fait que s’exploser en ce qui concerne la démographie et il faut tenir compte de ce nouveau besoin. Par les études, aujourd’hui nous avons un challenge. On a réussi  à avoir deux études en ce qui concerne les projections, les états de lieu, le dimensionnement. Il y a un schéma directeur développé dans les cas des urgences après l’éruption volcanique  qui est en train de viser l’horizon 2030. Il y a des investissements que nous devons  installer pour résoudre les problèmes d’eau potable à l’horizon  2030. Il y a un autre schéma directeur qui complète le tout premier et celui-là va beaucoup plus dans les quartiers difficiles, c’est-à-dire il y a un schéma directeur développé grâce au concours de notre partenaire CICR International qui a documenté le schéma de stratégie afin de développer l’alimentation en eau potable, hydraulique, urbaine au niveau des quartiers de l’Ouest de Goma, des communes aujourd’hui qui représentent aussi une franche importante de la population, mais où il y a une insuffisance, une carence infrastructurelle en ce qui concerne les équipements d’alimentation en eau potable. De ce schéma directeur, nous osons croire que, rapidement, les bailleurs seront intéressés, les milieux financiers seront intéressés pour arriver à concrétiser ce projet dans un meilleur délai ou dans un meilleur horizon. Voilà comment, nous, nous avons  réfléchi célébrer par rapport  à la journée de l’eau. Sans pour ne pas créer un deuxième thème, la REGIDESO  avait plus pensé réfléchir autour de l’expression du thème ‘’fournir de l’eau potable à toute la population congolaise’’ qui devra être notre défi, c’est-à-dire les défis de la REGIDESO en marge des festivités du  22 mars 2019 et aussi, profitant du lancement des activités ou de la célébration des activités commémoratives du 80ème anniversaire de la REGIDESO, nous avons pensé communier  avec la population à travers cet objectif  de fournir de l’eau potable à toute la population congolaise et cela doit être notre défi. J’espère que la population et tous les acteurs impliqués n’hésiteront pas d’accompagner  la REGIDESO afin de rendre possible ce défi, afin de relever ce gros enjeu.

Pont de captage d’eau de la REGIDESO en pleine construction à la plage du peuple

KN : Cette célébration a été faite pendant les 100 jours s’imposés par le chef de l’Etat qui, d’ailleurs, nous l’avons appris, s’est employé à soutenir la REGIDESO pour essayer  d’améliorer cette situation. Ici en province du Nord-Kivu précisément à Goma, que comptez-vous accomplir pour accompagner le chef de l’Etat congolais dans ce défi qu’il s’est lancé ?

David : Tous nos hommages au chef de l’Etat, son excellence Félix Antoine TCHISEKEDI pour avoir pensé aussi à la REGIDESO. Il a pensé donner de l’eau à sa population à travers son opérateur de tous les jours la REGIDESO. Coup de chapeau et tous nos soutiens, et toutes nos estimes. Nous souhaitons vraiment qu’un tel programme ne s’arrête pas à 100 jours mais au-delà de 100 jours afin qu’on puisse avoir aussi d’autres programmes pour espérer atteindre tout le monde. Dans le cas spécifique de notre province du Nord- Kivu, effectivement, nous ne sommes pas en dehors de ce programme. Déjà nous sommes en pleine activité pour rendre possible ce programme du chef de l’Etat qui s’articule autour de l’amélioration de la desserte en eau potable dans le quartier Himbi 1 qui, depuis toujours, connait un sérieux problème de manque d’eau.

Dans les jours à venir et avant l’expiration des 100 jours, certainement, nous allons nous joindre à cette population pour célébrer l’eau dans le quartier Himbi, ça il faut y croire ! Il y a une addiction que nous sommes en train de faire, il y a un état de besoin en terme d’acquisition des groupes motopompe, des groupes électrogènes et aussi l’acquisition des tuyaux et pose des tuyaux, partant de notre point de captage, au niveau de la plage du peuple qui est sur le littoral du lac Kivu à l’entrée de ce grand quartier Himbi I qui n’a pas d’eau. Les  études techniques sont déjà faite. Même en amorce, il y a un équipement qui est déjà disponible et l’aménagement de la plateforme où on va installer cet équipement est  en train de se faire. C’est en cours d’exécution et, déjà, dans cette semaine, nous allons commencer la pause du tuyau qui va  véhiculer cette  eau vers le quartier Himbi I et, aussi, au niveau du quartier Himbi I, il y a certains tronçons qui étaient volés autrefois par rapport aux gens qui ne croyaient plus qu’il ne pouvait pas y avoir de l’eau à Himbi. C’est déjà inventorier. Nous attendons acquérir ces tuyaux afin d’amener de l’eau à la population de Himbi qui  le mérite bien, parce que les habitants de Himbi sont aussi  des congolais comme tout le monde qui méritent d’être honorés et de dire merci au chef de l’Etat d’avoir pensé à eux. Dans ce même programme, pour le cas de notre province, nous pensons aussi à nos frères  qui sont un peu plus loin quand vous atteignez les côtes  d’altitude 1800 ou 2000 mètres. Nous sommes déjà  dans le territoire de Nyiragongo où les robinets n’existent presque pas.   Grâce à ce financement  et grâce à l’appui du chef de l’Etat, nous pensons mener une action pour communier avec cette population. Nous pensons à tous ces gens. Il y aura aussi d’autres bornes fontaines que nous allons créer. Par exemple, quand vous regardez le quartier Kasika, il y a un grand mouvement vers la route Sake.  Les gens franchissent un trajet,  pas moins d’un kilomètre, pour venir chercher de l’eau vers la route Sake. Nous pensons aménager ou installer aussi quelques bornes fontaines pour soulager la corvée à cette population pour qu’elle puisse aussi célébrer et savoir dire merci au chef de l’Etat par rapport à son programme.

KN : Monsieur le directeur, nous vous remercions infiniment. Avez-vous un message à adresser à la population ?

David : Le message c’est «  l’eau c’est la vie ». La REGIDESO, votre operateur, votre société, ne ménage aucun effort pour assurer ce produit qui est très vital. Ayez confiance en l’eau du robinet de la REGIDESO. D’ailleurs c’est la ressource du lac Kivu qui est un patrimoine pour nous les congolais qui regorge une ressource en quantité tout à fait importante. Sachez que, pour exploiter les eaux du lac, les amener vers nos différents quartiers, agglomérations, chez nous à la maison, ça induit des coûts, surtout des coûts d’énergie qui ne sont pas les moindres. Parce que, s’il faut pomper, nous partons à la côte 1550 ça c’est le lac Kivu et, aujourd’hui, nous nous situons déjà à la cote 1620 mais il faut voir l’arsenal des équipements électromécaniques, le long de cette route pour donner l’énergie et amener l’eau à la population. Cela demande aujourd’hui que la population soit coopérative de payer les factures. Ce sont des factures qui ne coutent rien par rapport aux eaux minérales ou à ce qui peuvent encore aujourd’hui se taper le  luxe de payer les bouteilles d’eau dans une alimentation. Vous savez, on peut payer 2,3 bouteilles, mais on ne va pas payer 1m3 parce que ça deviendrait trop cher. Chez nous 1 m3 coûte combien ? En moyenne 1m3 à la REGIDESO  coute 500fc. 1m3 = 1000littres, 1m3 représente à peu près 50 bidons de 20 litres, il représente 200 bidons de 5litres. En réalité, à l’alimentation un bidon de 5 litres, vous l’achetez à pas moins de 10000fc, et si vous devez  multiplier 10000fc  par 20000, là vous avez 2000000fc environ. Comparez dans un super marché, si vous voulez avoir 1m3, vous l’aurez  à 2000000fc alors que la REGIDESO vous donne ça à 500fc. Pourquoi ne pas profiter de cette offre qui est presque spéciale et, en plus, nous vous servons notre produit durant le mois. C’est seulement à la fin du mois que nous venons constater ce que vous avez consommé pour vous facturez. Et après avoir reçu la facture, on vous laisse encore la possibilité de réunir la somme-là dans 8 jours et nous payer…

KN : Mais voyez-vous,  sans vous interrompre, il y a de ces familles qui ont quand même accès à votre eau mais qui vont à des alimentations, n’est-ce pas pour douter de la potabilité de votre eau ?

Des femmes en train de puiser de l’eau à Goma. Photo: REGIDESO GOMA

David : En ce qui concerne la question de la potabilité, personne ne peut dire le contraire. A  Goma, notre eau est la meilleure. Elle est bien traitée, sa qualité est bien suivie depuis les usines jusqu’au dernier consommateur.

Qu’est-ce qu’on peut dire ? Au niveau du lac Kivu, l’eau des eaux brutes, de part leurs caractéristiques, ont un peu de la minéralogie. Et les activités au niveau du lac font que nous puissions avoir une eau un peu saline parce qu’il y a des sels minéraux comme le sel de magnésium, etc.

C’est un peu ça qui donne à une faible échèle  une certaine dureté. Même nos ancêtres ont consommé presque à l’état brut et ils ne sont pas morts.

Aujourd’hui les gens qui ne consomment pas du sel dans leurs repas, ceux qui sont sous régimes sont les plus malheureux. Ils envient les gens  qui consomment le repas avec du sel. Ce sel-là est alimentaire. Il n’est pas aussi dangereux, nuisible  pour la santé. Il y a aucune nuisance. Simplement, c’est une question de prestiges. Ceux qui achètent ne le font pas pour la lessive ou pour se laver ! Poser la question à tous ces patrons-là s’ils peuvent acheter de  l’eau dans un super marché pour se laver le corps, pour faire passer le WC, pour laver les habits, les vaisselles, etc. Ce n’est pas ça. Consommer donc cette eau mais surtout, il faut la payer.  Payer ce service parce nous sommes un cycle. Dès que vous nous payez, ça nous permet à nous aussi de payer nos fournisseurs qui sont vos frères. Peut-être vous-même vous êtes aussi un  fournisseur : Les gens qui nous fournissent les produits chimiques, les gens qui nous fournissent les cartes de communication, etc. pour que nous organisions les services dans le mois à leur avantage.  Il n’y a pas une discussion, il y a pas vraiment d’imaginations quelconque à faire. Simplement, il faut être un bon citoyen, être respectable et payer cette eau. Nous avons aujourd’hui à Goma un problème de  recouvrement de nos factures parce que, malgré la police d’abonnements, les gens, ils essayent  d’être à l’écart. Aimer sa ville de Goma, aimer sa province du Nord Kivu, c’est payer cette eau. Quand vous payez, l’argent ce n’est pas pour le directeur provincial ou le DG de la REGIDESO mais cet argent c’est pour payer aussi vos frères  qui sont des fournisseurs, qui ont donné leurs produits à la REGIDESO durant le mois ; c’est aussi  payer  la SNEL parce que c’est un fournisseur de l’énergie. La SNEL ne doit pas tomber parce que nous ne payons pas, par ce qu’elle a des huiles à acheter, des entretiens à faire dans les stations, dans les machines. Payer l’eau c’est contribuer au développement de la même façon que notre eau est un agent du développement. Parce que consommer cette eau vous permet de résoudre tous vos besoins sans aucun souci. il est en train de vous sécuriser pour qu’il n’y ait pas d’épidémies dans la ville, pour que vous n’attrapiez pas le choléra ni Ebola ni typhoïde, etc. Et quand vous êtes en bonne santé, vous savez vaquer dans vos occupations et vous savez aussi donner beaucoup plus à des contenues ou de développement pour votre ville, pour notre ville, la ville de Goma.

Cadre de la REGIDESO GOMA

Quand nous allons chez les voisins, partout ailleurs, vous n’allez pas voir des taux de recouvrement aussi  mesquins, aussi faibles que nous avons à Goma. 60 % pour quoi pas les 40% pour faire 100%. Que tout le monde contribue, que tout le monde paie. D’ailleurs, c’est dans l’obligation de l’abonné. Ce n’est même pas  de l’aide qu’on demande, une intervention humanitaire. Vous avez consommé, soyez francs, soyez courageux. Il faut venir payer. Il y a un autre comportement que nous fustigeons : Ces mêmes gens qui achètent dans des alimentations ou une certaine catégorie des gens préfèrent s’arrêter dans des rues pour traiter avec des  gens qui ne sont même pas de mèche avec la REGIDESO afin d’opérer des branchements clandestins. Ça, même la loi n’autorise pas. Alors, arrêtez ces comportements. Que les gens viennent se faire  dénoncer. Ceux qui ont péché, ou ceux qui se sont comporté de façon peu patriotiques, qu’ils viennent dénoncer et nous allons régulariser pour qu’ils soient réellement des clients REGIDESO. La ville de Goma compte dans les un million d’habitants. Quand on fait une corrélation, nous disposons de combien d’à peu près de 16 000 points de vente pour toute la ville de Goma. C’est trop peu. Et cela ne permet pas de voir la taille de développement de service. La ville comme Goma pouvait avoir pas moins de 50000 ou de 100000 branchements. Et dans les 16000, il y a un tiers qui est versé dans les branchements inactifs, surtout pour raison de non paiement de facture. Dans 16000, quand on enlève 30%, il reste 11 à 12000. Au fait, cette eau ne doit pas manquer dans la ville. C’est une eau de la vie qui nous accompagne toute notre existence, une eau que nous allons léguée à la population de demain. C’est une eau qui fait du bien parce que, sans la présence de cette eau, sans cette eau, nous serons tous consumés par des épidémies. Raison pour laquelle, je vous invite à considérer cette activité, à vous l’approprier. Elle est vraiment vôtre. Vous avez consommé l’eau, soyez gentil, payer la REGIDESO. Vous pensez que vous avez un souci, un échange ou un partage avec la REGIDESO,  nous avons de très beaux bureaux, modernes pour vous recevoir. Venez chez nous et nous allons vous recevoir, allons traiter vos cas. Nous sommes des partenaires. Nous ne savons pas produire s’il n’y a pas une population. La population ne peut pas subsister s’il n’y pas une REGIDESO pour lui donner de l’eau. Merci de passer dans nos agences rapidement et à la très prochaine.

KN : Merci beaucoup monsieur David, je rappelle que vous êtes le directeur provincial de la REGIDESO, province du Nord-Kivu. KivuNyota Magazine vous remercie.

David : C’est moi qui vous remercie

Le Bishop Joseph Tolton célèbre la Pâques à Goma

Dans le cadre de la célébration de la fête pascale, le Bishop Joseph Tolton a effectué deux jours de sensibilisation et prédication houleuse  du vendredi 19 au samedi 20 avril 2019. Cette célébration s’est réalisée dans le cadre du projet Congo Tomorrow qui va son petit bonhomme du chemin depuis qu’il a été lancé quelques mois plutôt.

Pour le Bishop Tolton, la population de Goma doit fêter  la résurrection du Christ, raison de sa venue à Goma ce mois d’avril 2019« Nous sommes ici pour célébrer la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. » Le Bishop Tolton considère que le Christ ressuscité offre une nouvelle chance aux  Africains et à celles et ceux qui ont perdu espoir. Pour lui, c’est encore possible de revivre une Afrique nouvelle exempte de crise de toute forme. « Beaucoup de gens ont cru que la nation africaine est morte économiquement, sociologiquement et socialement selon leur conception. Mais nous les Africains nous ne sommes pas morts. Nous avons la vie que Dieu nous a donnée au travers l’esprit du Christ. Le même esprit qui a ressuscité Jésus des morts vit en nous. Dieu nous a donné une nouvelle vie et un nouvel espoir : Congo Tomorrow. » Congo Tomorrow est donc, selon le Bishop Tolton, une réincarnation de l’africain dans un univers peint de nouvel espoir, un Congo de demain sauvé de mutilation. Il lie ce concept avec la célébration de la Pâques qui constitue sans nul doute une inspiration nouvelle. Célébrer la résurrection du Christ c’est croire en une nouvelle vertu, une nouvelle chance, ce qui est d’ailleurs l’une des valeurs du projet Congo Tomorrow. « Congo Tomorrow est une célébration de la résurrection. Nous avons la vie,  nous sommes bien et nous sommes forts parce que nous célébrons la résurrection. Les Congolais ont beaucoup d’espoir parce  que nous sommes vivants. Et quand nous sommes vivants, Dieu peut continuer à travailler avec toi »

Ce message a été adressé de manière particulière aux jeunes qui bénéficient déjà ou qui sont la cible du projet Congo Tomorrow. Le Bishop n’a jamais cessé de penser qu’il leur appartient d’être bien encadrés à travers l’instruction et l’éducation pour assurer leur avenir, puisqu’ils sont le Congo de demain. Il place un accent très particulier sur les femmes aujourd’hui marginalisées dont il espère très prochainement un réconfort sans précédent. « Nous sommes en train de célébrer ces jeunes qui se sont réunis pour célébrer leur futur, le futur d’un pays sécurisé. Nous voyons un pays prospère demain. Nous voyons la paix du Congo demain, là où les femmes auront la sécurité et ceux-là qui sont marginalisés seront intégrés et auront leurs places. Ca c’est une célébration de la résurrection. Pas seulement la vie spirituelle mais Dieu s’occupe aussi de nos acteurs sociaux. C’est la résurrection de la justice, l’espoir de possibles opportunités. Je suis béni d’être la personne actrice de cette lutte »

Congo Tomorrow   est un projet basé en RDC qui a été lancé à Goma il y a quelques mois. Il compte actuellement cents jeunes de sexe opposé. Le projet a pour vision d’enrôler cinq cents jeunes  dont 250 filles et 250 garçons  afin de bénéficier  d’une bourse d’études et d’encadrements spirituel, moral et autres. Leur cible, sont des personnes  rejetées, oubliées dans la société, les plus démunis. Ces pasteurs suivent l’idéologie de Kwame Krhuma, l’ancien Président de la République du Ghana, qui voulait que l’Afrique soit unie et forte, où règne l’amour du prochain.

Le Joseph Bisho Tolton, le représentant la fondation du ministère de Jésus Christ TFAM, un mouvement de Panafricanisme basé sur la foi au monde est venu des Etats Unis d’Américains pour former et appuyer ses frères noirs d’Afrique. Ce mouvement Panafricain à l’objectif de collaborer avec leurs frères Africains partout au monde.  TFAM a comme objectif est de prêcher l’évangile radicalement et inclusivement. C’est une inspiration  de créer un monde  où tout le monde sera libre de vivre dans la fraternité et dans inclusion.  C’est cela le contexte de notre pays,  la RDC.

Lutumba Simaro Masia : Le baobab est tombé

Oui, baobab, il l’était. Une légende de la musique congolaise qui était encore vivante. Né le 19 mars 1938 à Leopold-ville, le poète Lutumba Simaro est mort ce samedi 30 mars à Paris, à l’âge de 81 ans. L’annonce du décès a été faite par son manager Willy Tafar. Guitariste et auteur compositeur, Simaro venait de mettre fin à ses 63 ans de carrière musicale le 19 mars 2018, à l’occasion de l’anniversaire de ses 80 ans. A cette occasion, il avait déposé officiellement sa guitare au Musée national. Le poète avait remis symboliquement un échantillon du coffret de 1 000 chansons contenues dans son répertoire global de plus de 3 000 œuvres, tout en réservant copie au notariat de la ville de Kinshasa ainsi qu’à la Société congolaise des droits d’auteurs et droits voisins (Socoda).

Les  autorités ont  rebaptisé l’avenue Mushie, dans la commune de Lingwala où il réside, du nom de « Lutumba Simaro ».

Lutumba  Simaro est l’auteur de plusieurs titres celebres dont « mabele », « mokolo na ko kufa », et surtout la composition avec le Père Boka de l’hymne national de la RDC, le « debout congolais »

institut de Goma: Deux sentinelles de l’ecole tues lachement à la machette

Deux personnes ont été retrouvées mortes ce matin à Goma. Il s’agit des sentinelles de l’Institut de Goma qui ont été décapitées la nuit du dimanche à ce lundi 18 mars 2019 pendant leurs services par des bandits non autrement identifiés qui ont pris d’assaut Une source de l’école témoigne qu’ils ont découvert les corps au petit matin, tous coupés à la machette. Il a affirmé que ces hommes ont emporté des documents de valeurs. Cette situation a fragilisé la circulation vers le rond point dit Instigo à cause de la population qui manifestait contre cette cruauté, seulement une semaine après que des cas similaires aient été observés dans d’autres quartiers de la ville de Goma.

8 mars 2019 : Adèle Bazizane invite les femmes à participer à la gestion de la chose publique

Celebration de la journée internationale du la femme à Goma le 8 mars 2019.

La ministre provinciale du genre, famille et enfant a interpellé les femmes et toutes les actrices qui luttent pour la promotion du  droit de la femme à s’autoprendre en charge en vue de prendre part à la gestion de la chose publique. Ce message a été lancé au cours de la cérémonie commémorative de la journée internationale de la femme ce 8 mars 2019 au stade Les Volcans de Birere. La cérémonie a également connue la participation d’autres autorités de la province dont celles du gouverneur à l’intérim, son excellence Feller LUTAICHIRWA.

« Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement positif » c’est le thème autour duquel la journée de la femme a été célébrée à Goma.

Madame Adèle BAZIZANE, ministre provinciale du genre, famille et enfant a donné sa perception de chose à la foule sur ce qui concerne la journée du 08 mars qui « est une date à laquelle la femme doit penser à son avenir et non l’occasion d’aller en dehors de ses occupations quotidiennes ou loin de son foyer car certaines femmes ne comprennent pas bien cette journée en allant se souler et cela donne une mauvaise image à la femme congolaise », a-t-elle regrettée.

Elle souhaite donc que la femme de la RDC et celle de l’Est en particulier soit une femme travailleuse pour l’émergence de la RDC.

Elle a fait appel à toutes les femmes en leurs demandant de ne pas négliger leurs potentiels,  ainsi de viser loin et participer à la gestion de la chose publique.

Le gouverneur de province, présent à la cérémonie a aussi émis le vœu de voir tous les habitants de sa juridiction unir les efforts afin de redonner une bonne image à la femme qui depuis longtemps reste marginalisée malgré les efforts fournis par beaucoup des gens. Il a souligné que la place de la femme n’est pas seulement à la cuisine mais cette dernière doit contribuer au développement de la RDC car elle a des capacités capables de se démarquer sur la scène des affaires au même titre que l’homme.

Des activités culturelles étaient au rendez-vous impliquant surtout la femme, entre autre la poésie, l’acrobatie, le chant avec la particularité d’un groupe reconnu au nom de ‘’Handi-talent’’ composé que de jeunes handicapés.

Par LEBON KASAMIRA et GUELLORD RISASI

Le gouvernement congolais octroie 18 millions de dollars à la SNEL et la REGIDESO pour éradiquer la pénurie d’eau et de l’électricité en RDC

La Snel et la Regideso ont obtenu chacune  18 millions des dollars américains pour améliorer la desserte en eau et en electricité en RDC.

Cette somme a été octroyée à ces deux societés dans le cadre du programme des 100 jours initié par le président de la République Felix Tshisekedi. Dans une conférence de presse organisée ce jeudi 7 mars 2019, les deux societés se disent pretes à accompagner le chef de l’Etat congolais.

Pour Jean Bosco Kayombo, Directeur général de la Snel, cette somme permettra d’accroitre notamment la production, le transport et la distribution de l’électricité au pays.

 Désiré Bagbeni, Directeur général de la Regideso, a rassuré que les 18 millions de dollars vont permettre à sa société d’augmenter la production d’eau et de renouveler une partie de son réseau de distribution.