Assassinat de NGEZAYO : 12ans après,Goma réclame Justice

13mars2008-13mars2020, cela fait exactement 12ans depuis le décès de l’homme d’affaire congolais Albert Prigogine NGEZAYO, assassiné en pleins jours, non loin de sa résidence en ville de Goma.

Douze ans après sa mort déjà; les circonstances, la raison de son assassinat,ou encore l’idée sur les auteurs de ce crime restent encore flous, le dossier étant toujours entre la main de la Justice.


Cette Situation inquiète déjà les proches de sa famille et toute la population de Goma en générale qui attendent impatiemment, jusqu’à présent,que justice soit rendue.

C’est le cas de Claude BARIZIRA DENYIRAGONGO, un jeune activiste cinéaste et écrivain de la ville de Goma,qui a publié un livre qu’il a consacré à ce dossier qui reste classé sans suite en ce jour commemoratif de l’anniversaire de 12 ans depuis le meurtre farrouche de cet homme qu’on surnommait le  » le lion de Goma » (à cause de sa tenue vestimentaire),

Dans son livre « LA MORT DE SIR LION DE LA JUNGLE » , Claude BARIZIRA DENYIRAGONGO interpelle les autorités congolaises, les magistrats et juges des cours et tribunaux à rendre justice à toutes les familles victimes d’assassinats ciblés.

Inspiré de l’assassinat de NGEZAYO, son livre, « un conte du genre narratif », revient sur les circonstances du meurtre d’Albert Prigogine non loin de sa clôture en pleine journée dans la zone « la plus sécurisée de la ville de Goma »,selon lui.

En union de cœur avec toutes les familles et proches de victimes d’assassinats en République Démocratique du Congo, Claude BARIZIRA DENYIRAGONGO, souhaite que ce 13 Mars 2020 reste une journée de méditation et de prise des conscience.

« Cette journée, est une journée de deuil qui vise à faire une rétrospection et regarder toutes les victimes d’assassinats dans notre pays. Elle sera sanctionnée par des décisions du cœur, des désirs de la justice et de la raison d’une citoyenneté responsable, dévouée à la transformation positive de notre communauté », a-t-il déclaré sur Kivunyota Hebdo.

Celui-ci insiste ainsi, sur son fameux slogan:  » la justice reste le seul combat qui mérite d’être mené », reclamant justice pour toutes les familles victimes d’assassinat en RD Congo ».

« Peu importe le terrain sur lequel nous sommes appelés à être, nous sommes appelés à être le changement que nous voulons voir dans ce monde, et ce changement demande la participation de tous les habitants de Goma avec un cœur patriotique, souligne Claude BARIZIRA DENYIRAGONGO.

Retenons que plusieurs cas de meurtres enregistrés en ville de Goma sont classés sans suite et les faits ne sont jamais établis.

Augustin SADIKI

Les bateaux reprennent enfin leurs activités sur le lac Kivu, après 2 jours de grève

La mesure de suspension des activités des bateaux sur le lac Kivu, n’aura durée que 48 heures avant d’être finalement levée ce mercredi 11mars 2020.

Selon une déclaration de Monsieur Prudent Mpama,secrétaire provincial de l’Association des armateurs du Lac Kivu( ASSALAK en sigle), structure ayant déclenché ce mouvement de grève, les revendications formulées par son association trouveront des réponses favorables dans les jours qui viennent, d’après les promesses des gouvernements provinciaux du Nord et du Sud-Kivu.

« Nous avons décidé de mettre fin à la grève, car les autorités du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ensemble avec la fédération des entreprises du Congo au niveau national promettent de nous accompagner dans nos revendications. Nous allons continuer à payer la taxe du permis de sortie de bateau à 50$ en attendant la solution pour sa révision à la baisse », a-t-il déclaré chez nos confrères de 7sur7.cd

Prudent Mpama précise que le premier bateau pour le trafic Bukavu-Goma a quitté le port le même mercredi.

Cette reprise des activités sur lac Kivu satisfait certainement les habitués du transport maritime entre les villes de Goma et Bukavu
qui voyageaient, pendant cette période de grève, par la voie routière en passant par Minova. Un voyage non seulement plus coûteux mais également plus dangereux suite à l’état délabré de la route.

Pour rappel, c’est depuis le lundi 09mars 2020,que les armateurs du lac Kivu, avaient décidé d’arrêter la circulation de tous leurs bateaux sur le lac Kivu, fustigeant la hausse des taxes de permis de sorties qui sont passés de 30 à 50$.

Emmanuel BARHEBWA

« Il n’y a aucun cas de Corona Virus à Beni pour l’instant » Dr Michel KASEREKA TOSALINA,medecin chef de zone,Zone de Santé de Beni

Dans l’objectif de fixer l’opinion sur une rumeur qui circule sur les réseaux sociaux depuis ce matin, faisant état d’un éventuel cas de Corona Virus detecté en territoire de Beni, le medecin chef de zone de la zone de santé de Beni,le Docteur MICHEL KASEREKA TOSALISANA, vient de réagir devant la presse locale ce mercredi 11 mars démentant cette nouvelle.

Selon le Dr TOSALISANA, après avoir reçu les alertes, de la part de la communauté locale,sur un cas suspect d’un malade qui présenterait des signes d’une infection respiratoire apparentée à la maladie à Corona Virus, une équipe de la zone de santé a été dépéchée sur le lieu pour s’enquerir de la situation.

« Aussitôt arrivée sur terrain,l’équipe s’est mise au travail et le malade a été isolé. » précise-t-il.
« Ensuite quelques échantillons ont été prélévés et ont été envoyés aux specialistes à Kinshasa pour d’autres analyses. »

Le medecin chef de zone de Beni,a, à cet effet, appelé toute la population à garder son calme pendant cette période .
« Pour l’instant, en attendant les résultats de Kinshasa, il n’y a rien à craindre car rien ne prouve encore que c’est réellement un cas de Corona Virus ».

 » Vous serez informés officiellement,par la bouche des autorités si un quelconque cas est signalé »insiste-t-il demandant à la population de ne pas ceder à toute rumeur qui circule sur les réseaux sociaux et de faire confiance aux autorités du pays.

À la question de savoir quelle serait la nationalité du patient suspecté ou de sa zone de provenance,le medecin chef de zone de la zone de santé de Beni s’est reservé de tout commentaire estimant que cela importe peu.
 » l’essentiel ce n’est pas de savoir quelle est la nationalité du malade suspecté…Pour l’instant, retenez qu’il y a eu un cas suspect,partant des signes constatés, et que les éléments dont nous disposons ne disent rien du tout sur un éventuel cas de Corona Virus. Il peut s’agir d’une simple grippe,ou d’une autre maladie respiratoire » a-t-il déclaré.
Il demande par ailleurs, à la population de Beni de continuer à observer les mesures d’hygiène récommandé pour la prévention contre Ebola.Cela permettrait,selon lui, de se proteger en même temps du Corona Virus, car il y a certaines simularités entre les mesures préventives de ces deux épidémies notamment,le point sur le lavage fréquent des mains.

Notons que c’est depuis ce mardi 10 mars 2020, que la RDC a enregistré le tout prémier cas de Corona Virus (Covid-19) et est dévenu le 101ème pays au monde à être touché par cette épidémie.

Emmanuel BARHEBWA

Suspension des activités sur le lac Kivu jusqu’à nouvel ordre (déclenchement de la grève des armateurs du lac Kivu)

Pas un seul bateaux n’a navigué sur le lac Kivu ce lundi 09 mars 2020 entre Goma et Bukavu, les deux villes de l’Est de la RDC réliées par le lac Kivu.

Cela fait suite à la grève de l’association des armateurs du lac Kivu (ASSALAKI en sigle), déclenchée à dater de ce jour, jusqu’à nouvel ordre. ces propriétaires de l’ensemble de navires flottant sur lac Kivu, s’insurgent contre la hausse des taxes par le gouvernement congolais.

Selon nos sources,les taxes de « permis de sortie » qui se payaient à 30$ par course( c.à.d, 30$ Goma-Bukavu et 30$ Bukavu-Goma), ont été haussé à 50$ par course, depuis le début de cette année. Après de longs pourparlers entre le gouvernement congolais et l’association des armateurs du lac Kivu; des pourparlers qui n’ont pas visiblément payés; cette dernière prend finalement la décision de suspendre les activités de tous les bateaux sur le lac Kivu à dater de ce lundi 09mars 2020.


Pour Monsieur NGOMA Emmanuel, capitaine tutilaire du bateaux « Esparanza », que nous avions rencontré au port de Goma en ce jour de grève; il est inadmissible dans la conjoncture actuelle,qu’une taxe qui se payait à 30$ puisse passer à 50$ sans aucune justification valable.D’où Il soutient la décision des armateurs. « Il sera difficile pour nos bateaux de payer cette taxe à ces couts,étant donné qu’ils font face à des problèmes serieux ces derniers temps…Il n’y a plus assez de passagers dans nos bateaux,on aura du mal à trouver tout cet argent » souligne-t-il.

 Par ailleurs, certaines personnes qui travaillent au port SNCC de Goma s’inquiètent déjà des conséquences de cette décision prise par les  armateurs.  » il y a des familles qui vivent aux dépens des activités qui se passent ici au port.cette décision ne va pas rester sans conséquence sur leur vie…il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités! » déclare Monsieur  Dady KIYANA BUTAVU, un taximen du secteur port.  » Moi,par exemple,avec mon véhicule, je transporte les passagers qui viennent de Bukavu, du port vers leur destination respective, »  » Je me demande quel sera mon sort aussi longtemps qu’il n’y aura pas d’activité ici! » poursuit-il, exhortant le gouvernement congolais à faire tout pour que cette décision soit lévée le plus tôt possible.

L’autre inquiétude majeure,soulevé par ce taximen, en rapport avec les conséquences de cette grève;  c’est le transport des dessertes agricoles en provenance de Goma vers Bukavu.. » Plusieurs denrées alimentaires atteignent Bukavu,via ces mouvements des bateaux sur le lac Kivu »,  » Si ce problème persiste,Bukavu risque de connaitre des serieux problèmes de famine d’ici quelques jours « , estime Dady BUTAVU. 

Rétenons que certains passagers,prennent desormais la voix routière pour poursuivre les échanges entre les ville de Goma et Bukavu,un voyage non seulement plus chèr en tèrme de cout, mais également avec trop de risques suite à l’état délabré des routes réliant les deux villes.
Emmanuel Barhebwa

8 mars 2020 : L’association nationale des institutions de microfinances sensibilise les femmes sur l’éducation financière, la budgétisation et l’épargne.

Les femmes sont invitées à plus de responsabilité dans la gestion de leur budget et savoir qu’il existe des institutions de microfinances pour les accompagner dans l’éducation financière. L’Association nationale des institutions de Microfinance en RDC (ANIMF) l’a fait savoir aux femmes du Nord-Kivu au cours d’un forum d’échange et de sensibilisation organisé ce samedi 7 mars 2020 dans le cadre de la Journée internationale de la femme célébrée cette année sous le thème « je suis de la Génération Egalité : Levez-vous pour les droits des femmes »

Réunies dans un beau cadre de l’hôtel La Joie Plazza, plus de cent femmes ont répondu présent à l’appel de l’ANIMF/Nord-Kivu leur lancé à l’occasion de la fête de la femme de cette année 2020. Sereine, splendide et assidues, on pouvait les voir attentives , un signe d’appréhension au programme du jour qui a traité particulièrement de l’éducation financière, la budgétisation, l’épargne, la négociation financière et crédit, la définition et la distinction entre les IMF des coopératives d’épargne et crédit et des banques commerciales.

L’éducation financière, pourquoi aux femmes ?

L’ANIMF veut, à travers le thème de cette année, contribuer au développement de la RDC en éduquant la femme dans le domaine d’épargne et la gestion des ressources financières. Par l’éducation financière, une femme  acquiert  des notions sur la bonne gestion de ses revenus en vue de générer des ressources. Les femmes ont aussi un rôle important dans la négociation des crédits et elles inspirent confiance quand il faut rembourser le crédit. Beaucoup d’institutions de microfinances préfèrent impliquer la femme dans leurs activités, a élucidé Madame Carine LUKONGE MUHOMBO, DG Adjointe de l’IMF Hekima, « Il faut dire que la cible de la plupart des institutions financières c’est la femme parce qu’on dit souvent que ce sont les femmes qui savent gérer, que ce soit dans les foyers ou ailleurs. Les femmes savent mieux gérer ! Les femmes sont celles qui remboursent très bien les crédits que les hommes. Les femmes sont à la tête ou à la base de la micro finance. C’est la raison pour laquelle l’IMF est passée par les femmes en cette journée du 8 mars pour leur apprendre et renforcer leur capacité dans le secteur des micro finances afin qu’elles aillent former d’autres femmes dans les quartiers, les marchés, les églises pour montrer que les femmes sont à la base de toutes les négociations financière même de la budgétisation. »  Madame Carine LUKONGE a ainsi invité toutes les femmes à savoir mieux gérer leur budget et cette gestion, selon elle, doit commencer en famille pour que les  besoins de celle-ci «  soient au moins répondus au même pied d’égalité »

Le manque d’éducation financière est considéré comme l’un des principaux obstacles empêchant les femmes d’accéder aux services financiers et d’en bénéficier, a fait savoir l’ANIMF.

Saisissant cette occasion, Pacifique Ndagano, administrateur au sein de l’ANIMF et aussi directeur général de la SMICO, a rappelé aux clients de différentes institutions membres de l’ANIMF au Nord-Kivu des stratégies pour réussir dans leurs activités.  « C’était une façon pour nous de réunir nos clients et de se partager avec eux sur le secret de réussite dans leur business et surtout dans le changement de comportement par rapport à la gestion de leur finance. » Selon Pacifique Ndagano, ce secret est « de commencer par faire un petit budget et de ce budget dégager un petit montant pour faire l’épargne et de recourir au crédit que lorsque c’est important vraiment pour booster le business. »

Ce forum a aussi permis à toutes les institutions membres de l’ANIMF de sensibiliser tous leurs clients sur leurs droits et leurs obligations et comment  communiquer pour construire un secteur financier très solide. A en croire Pacifique NDAGANO, Il n’y a pas une communication claire qui puisse permettre qu’on puisse bien maitriser l’activité du client. Cette mauvaise communication impacte sur l’activité de celui-ci. « C’est la raison pour laquelle nous procédons à l’éducation financière étant donné que le client signe souvent le contrat sans pour autant comprendre le contenu de ce contrat. Nous avons estimé en tant qu’institution financière sérieuse que nous devons former nos clients pour qu’ils puissent être en mesure de bien comprendre les contrats et les engagements qu’ils prennent avec nos institutions »

Rappelons que L’Association  nationale des institutions de Microfinance en Rd Congo est une association sans but lucratif à vocation socioprofessionnelle créée dans l’objectif d’avoir un seul organe représentatif. Opérationnel depuis octobre 2013, elle est présidée au  niveau national par Madame Mamy Kalonda, Directrice Générale de la FINCA et au  niveau provincial par Monsieur Pacifique NDAGANO, directeur Général de la SMICO.

Au niveau national, elle est constituée de plus de vingt institutions membres et alors qu’au Nord-Kivu elle est constituée de cinq membres notamment FINCA, SMICO, PAIDEK, TUJENGE PAMOJA et HEKIMA.

Patrick BASSHAM

L’ONG AIP demande aux jeunes femmes de prendre conscience de leurs places pour participer au développement de la RDC et l’Afrique.

C’était au cours d’un atelier organisé ce vendredi 6 mars 2020 à l’occasion de la journée internationale de la femme sous le thème « le relèvement socioéconomique de la femme congolaise » dans l’objectif de contribuer à la réduction des inégalités basées sur le genre dans la communauté et conscientiser les jeunes femmes et les jeunes filles sur le changement de comportement à travers un leadership transformationnel et autonome des jeunes femmes dans le Nord-Kivu à Goma.

Pour Madame Aimée Katungu, coordinatrice provinciale de l’AIP, les jeunes femmes doivent encore fournir beaucoup d’efforts pour accomplir leurs émergences socioéconomiques et professionnelles et se libérer des carcans qui les empêchent de s’épanouir. « les jeunes femmes doivent encore beaucoup lutter pour que cette autonomisation soit réelle. La jeune femme demeure dépendante sur base des préjugés. Lorsque la femme veut lever sa tête, il y a des découragements et cela fait que la femme reste toujours dépendante »

Elle a, au cours de l’activité, convié les jeunes femmes à prendre conscience de leurs places dans la société afin de participer au développement de la RDC  et toute l’Afrique. « Elles doivent quitter leurs zones de confort tout en luttant contre les préjugés qui les empêchent d’avancer. Elles doivent se donner courage, s’introduire dans cette lutte. Que les jeunes femmes se relèvent pour lutter contre toutes les violences basées sur le genre », a martelé Mme Aimée Katungu.

L’événement a aussi permis d’apprendre  aux jeunes femmes comment elles peuvent se lever et devenir autonomes. A travers les expériences partagées par d’autres jeunes femmes, les participantes se sont décidées à commencer à mettre leurs idées en œuvre pour s’engager au relèvement de la jeune femme congolaise.

AIP est une ONG locale qui œuvre dans le renforcement de l’auto-prise en charge des jeunes femmes en Afrique et en RDC.