Tufaulu Pamoja/N-K : les leaders de jeunes à Goma adhèrent à l’initiative de la formation des 16 clubs des jeunes pour la paix dans leurs milieux

Réunis en séance d’échanges vendredi 22 et samedi 23 avril 2022 à Goma par la coordination provinciale du projet Tufaulu Pamoja (Réussir ensemble) au Nord-Kivu, les leaders de jeunes venus de 18 quartiers de la ville ont massivement loué l’initiative de formation des clubs de jeunes pour la paix dans leurs différents quartiers ; une initiative conçue et proposée par les animateurs de ce projet, dans le but lutter contre  l’insécurité grandissante dans cette région.

Il s’agit ; d’après Nelson MANTAMA, coordinateur provincial du projet Tufaulu Pamoja au Nord-Kivu, de 16 clubs de jeunes repartis selon les axes et les réalités de chaque quartier, qui auront pour mission de conjuguer les efforts avec les cadres de base et les services de sécurité pour lutter contre l’insécurité et pour la paix et le développement de leur milieux.

La séance de ce jour, précise-t-il, avait pour but de recueillir les avis des uns et des autres vis-à-vis de cette initiative afin de produire un document qui constituera un soubassement pour la matérialisation de celle-ci.

Séance tenante, l’ensemble des participants sont revenus sur les grands défis sécuritaires dans leurs quartiers tout en proposant des pistes de solutions y relatives.

Pour Urbain, jeune du quartier Virunga par exemple, l’insécurité dans son quartier serait liée d’une part à la prolifération des clubs des jeunes pratiquant l’haltérophilie. « Ceux-ci s’adonnent parfois à la consommation des boissons fortement alcoolisées  et se servent de leurs biceps gonflés pour intimider les habitants, se lançant parfois dans des cambriolages, des vols et de viols… » témoigne-t-il. Pour lui,  la piste de solution face à ce problème est de se rapprocher de ces jeunes, les amener à recadrer leurs visions et les orienter dans le sens de la sécurisation du quartier. D’où il adhère à l’idée de formation de ces clubs.

D’autres jeunes ont dénoncé comme source d’insécurité dans leur quartier la prolifération des maisons de tolérance ou de délit des boisson, la consommation de la drogue et des boissons fortement alcoolisées par les jeunes, le célèbre « phénomène 40 voleurs »(système de cambriolage des maisons devenu très répandu à Goma, utilisant des hommes, femmes et des enfants qui volent tous ce qu’ils trouvent dans une maison, et repartent…) ; la complicité des bandits avec les forces de sécurité, l’absence de la lumière dans plusieurs rues des quartiers de la ville, etc.

Des révélations qui satisfont Nelson MANTAMA, qui estime que ces clubs partiront sur une bonne base car leurs animateurs font partie de la communauté et connaissent les auteurs de l’insécurité au sein de celle-ci.

Des activités similaires sont prévues pour la semaine prochaine, annoncent les organisateurs, pour vulgariser ce projet.

Emmanuel BARHEBWA

Clôture du mois de la femme: la Maison des jeunes/Goma sensibilise les femmes sur le leadership, l’autonomisation de la femme et la protection de l’environnement

C’est dans le cadre du projet TUFAULU PAMOJA (Réussir ensemble), qu’elle execute depuis deux ans, que la Maison de jeunes/Goma a organisé cette rencontre à l’intention de ces femmes venues des differentes associations de la place, l’après-midi de ce mercredi 30 mars 2022.

Objectif, à en croire Nelson MANTAMA le coordonateur provincial de ce projet, « susciter les femmes à ne pas hésiter de s’engager dans les instances de prise de décision lors des prochaines élections et les conscientiser sur la grande responsabilité qu’elles ont à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique ».

Trois intervenantes ont pris parole dans cette conférence.
La première, Rolande MIYA NENE, coordinatrice de l’association IJP(Initiative des Jeunes pour le progrès), a focalisé son speech sur l’autonomisation de la femme.
Pour elle, « il est important que les femmes militent pour leur autonomisation afin de favoriser une meilleure harmonie au sein de la famille et au sein de la société ».
Celle-ci encourage également les femmes à braver la peur de se lancer dans la conquête du pouvoir et à ne pas se sous-estimer.
Elle ne manque pas toutefois de remercier la Maison des jeunes/Goma et ses animateurs pour le partenariat avec son association.

Pour sa part Naomie LAGRISI, coordinatrice de l’organisation IDE(Initiative pour le Développement Endogène), a insisté dans son exposé, sur le leadership féminin et la protection de l’environnement.

Ayant constaté que certaines femmes sont venus à la séance avec leurs bébés, elle s’est servi de ce petit exemple pour dire à ces dernières que « la maternité ne doit pas être un blocage pour elles de s’engager à des postes de prises de décisions ».
Tout est question du leadership, soutient-elle indiquant que des expériences ont déjà demontré qu’il est possible d’assumer ses responsabilités de mère et de participer en même temps à la gestion de la chose publique.

Pour ce qui est de l’environnement, Naomie insiste sur la plantation des arbres et l’assainissement de milieu.
« Cette question doit vraiment être prise au serieux, mes chères mamans, vu que les conséquences de ce réchauffement climatique dont on nous parle, sont déjà perceptibles ici chez nous avec des chaleurs intenses, des perturbations des saisons, etc. Il est temps que nous prenions nos responsabilités pour sauver le monde » martèle-t-elle.

De gauche à droite: Rolande, Jaël et Naomie, les trois intervenantes du jour

De son côté Jaël Zawadi, présidente des Etudiants du Nord-Kivu, dernière intervenante, a partagé aux femmes son expérience personnelle l’ayant amener à occuper cette fonction de représentante provinciale des étudiants.

La seule chose qui nous manque nous les femmes, s’indigne-t-elle, c’est la confiance en soi.
« J’hésitais aussi de poser ma candidature lorsqu’il fallait élire la présidente des étudiants. Mais un moment j’ai décidé de me lancer et curieusement j’ai réussi à convaincre mes électeurs.78% de ceux qui m’ont élu étaient des hommes. Ils ont cru en mes compétences et m’ont élu à ce poste. »
Et de poursuivre: « Et depuis que j’occupe cette fonction, je vous assure que ça n’a jamais été facile. Nous nous retrouvons souvent dans des assises avec différentes autorités, et je me retrouve unique femme représentante des étudiants de toutes les 26 provinces de la RDC. Ce qui me motive à me battre et à encourager d’autres femmes pour que la tendance change… »

Jaël appelle ainsi toutes les femmes à se soutenir mutuellement à chaque échéance électorale afin que leurs voix et leurs difficultés soient portées aux instances de prise de décision.

Image:Distribution des plantules à la fin de la conférence

Il faut noter qu’à l’issue de cette conférence, chacune des participantes a reçu une plantule d’arbre à planter dans sa parcelle dans le cadre de la protection de l’environnement et la lutte contre le rechauffement climatique.

Emmanuel BARHEBWA

Goma : Bras de fer entre le maire et les conducteurs de taxi, la population paie le prix

C’est un début de semaine cauchemardesque que traversent les habitants de Goma ! Ceux-ci se voient à nouveaux obligés de payer le prix de la mésentente entre l’autorité urbaine et les conducteurs de taxi.

En effet, ce mardi 1er février, la ville de Goma est à sa deuxième journée sans bus ni voiture de transport en commun. Les mouvements citoyens joints aux chauffeurs, disent protester contre la mesure du maire de ville, exigeant la peinture jaune sur tous les taxis bus et voitures.

Cette perturbation du transport en commun que crée ce mouvement de grève pèse sur les gomatraciens depuis le matin de ce lundi où la ville a été privée de son ambiance Trans urbain.

Des chauffeurs et convoyeurs se sont tous ligués pour barrer la route aux récidivistes. Maboko, un des chauffeurs-bus nous expliqué le bien-fondé de la journée sans transport en commun.

<< L’état nous demande de peindre nos véhicules en couleur jaune. Nous ne contestons rien à notre qualité de chauffeurs. Sauf, nos patrons ont déjà refusé cette mesure. Parce que pour la plupart, leurs véhicules sont en vente. Alors en peignant leurs véhicules, ils diminuent automatiquement de valeur. Nos patrons sont tous prêts à payer les taxes qui leur seront exigées par l’état, mais jamais ne peindre en couleur Jaune leurs véhicules. Qu’ils nous en épargnent…>> a-t-il souligné.

Les citoyens ordinaires en pâtissent  

Cet esprit radical des transporteurs, a déjà impacté négativement la vie des citoyens ordinaires.

Plusieurs prennent même le risque de monter les motos tripoteurs dites trois pneus, pour joindre les extrêmes (Mugunga, Ndosho, Rusayu, Turunga , Buhené,…) au centre-ville…

Les << ba jua kali >> (terme très employé à Goma pour désigner les débrouillards, « vivant selon le taux du jour ») qui ne savent pas se payer la course à moto, devenue aussi plus chère que de coutume, s’en désolent, le cas d’une commerçante vendeuse de la tomate, rencontrée à l’arrêt Bus Mutinga.

<< J’allais à Birere, chercher la marchandise. Mais je trouve qu’il n’y a pas de bus à cet arrêt. Et avec la moto, on me demande 1500 FC, de Mutinga où je suis, jusqu’au centre-ville Birere. Pourtant, avec le bus, c’est une course pour laquelle je débourse de coutume 300 ou 400 FC. Nous ne savons à ce niveau, comment saurons-nous effectuer des achats et gagner quelque chose par la marchandise que nous prétendons nous procurer. Voilà où situer notre souffrance… >> tente-t-elle de nous expliquer, visiblement désemparée.

Une mesure du maire très controversée

Pour tenter de faire face à l’insécurité dans la ville de Goma, le maire de ville a pris la décision d’ordonner aux tenanciers des bus et voitures de transport en commun, de peindre chacun son engin en couleur jaune… Son vœu a vite été dénoncé et/ou perçu comme un moyen de rançonner les tenanciers des véhicules, attestant que le maire voulait s’enrichir sur leurs dos, en exigeant une taxe de 10 dollars.

Il y a une dizaine de jours, la même autorité a prorogé de deux mois la même mesure, avant de rejeter les allégations de ceux qui pensaient qu’elle cherchait à se faire du lucre.

En outre, ses arguments sont loin de persuader les entrepreneurs dans le domaine du trafic urbain…

<< En aucun jour, le bus n’a été pointé dans un cas d’insécurité en ville de Goma, ni d’enlèvement,… ça jamais !>>, rétorque Mudoko, un chauffeur de taxi.

Une grève illimitée ?

La grève des conducteurs va se poursuivre, jusqu’à ce que l’Etat aura décidé, soit d’annuler la mesure, soit de peindre gratuitement les véhicules, ou carrément d’injecter ses propres engins peints en jaune dans le transport en commun, soutient Adolfe, chauffeur aussi…

<< Que l’Etat mette à notre disposition un garage où nous irons peindre gratuitement nos engins, car nous, on n’a pas d’argents.  À défaut, nous allons mettre en repos nos véhicules, et c’est comme cela, que le gouvernement injecte ses propres bus de couleur jaune dans le domaine de transport…>>, tonne-t-il.

Une réaction soutenue aussi par certains propriétaires des véhicules rencontrés. Pour ces derniers, la décision du maire est jugée d’impopulaire, qu’elle ne vaut la peine d’aucun soutien. C’est en tout cas ce que pense Watsap, détenteur d’un bus…

<< C’est impossible ! Comment se fait-il qu’après m’être payé un engin, quelqu’un vienne m’obliger de modifier sa couleur ? Moi, vraiment, mon véhicule ne sera pas mis en service dans ces conditions-là… C’est pourquoi moi-même, vais grever pour cela…>>, Insiste et persiste Watsap.

Le sort réservé aux « conducteurs lâches »

Plusieurs chauffeurs et convoyeurs dits atalaku, se sont ligués pour barrer la route aux contrevenants vis-à-vis de la grève. Mais ils ont vu la police sur leur chemin. Des arrestations et des blessés graves en sont sortis comme résultante.

le soutien des mouvements citoyens

La verenda Mutsanga section de Goma, co-orgasatrice de la grève, appelle le maire à coopérer et non s’imposer ; pour atténuer les retombées surtout négatives sur la paisible population.

<< On ne gère pas un peuple souverain comme des petits esclaves dans son propre pays…>> a pour sa part, lâché, Ricky Patrick PALUKU, son coordonnateur.

D’autres acteurs de mouvement citoyen et ceux de la société civile disent suivre de près la situation et en appellent les uns et les autres à la retenu les invitant à privilégier l’intérêt supérieur de la population.

John TSONGO THAVUGHA et Emmanuel BARHEBWA

Nord-Kivu : la prévention des conflits fonciers au centre d’un séminaire à Goma présidé par le ministre Sakombi

Depuis la mâtiné de la journée de ce mardi 18 Janvier 2022, les agents et cadres du ministère des affaires foncières du Nord-Kivu sont dans un grand séminaire de renforcement des capacités autour de la gouvernance foncière.

Lancés dans les enceintes du cadre de l’hôtel Linda, par le ministre national en charge des affaires foncières, son excellence Sakombi; les travaux relatifs audit séminaire ont aussi accueillis plusieurs autres acteurs œuvrant dans le secteur foncier, venus de la province voisine du Sud-Kivu.

Le Nord-Kivu est si important dans le secteur foncier, en ce sens qu’il caracole en tête de toutes les provinces de la RDC, en termes des conflits fonciers, reconnait le ministre de tutelle.

C’est d’ailleurs pourquoi, cette province a été choisie pour abriter le séminaire y relatif, explique le patron du secteur foncier au pays.

Tout de même, Molendo Sakombi croit savoir que son secteur a depuis 2019, pris plusieurs initiatives allant dans la perspective d’améliorer la gouvernance foncière et la transformation de l’administration foncière << en une administration modèle >>.

<< Aujourd’hui nous sommes ici pour cette caravane foncière, pour tenter de stopper les problèmes découlant des conflits fonciers. Car, comme vous le savez, 80 % des conflits sont du domaine foncier, et malheureusement le Nord-Kivu vient en tête, quoi de plus normal que ces assises se tiennent dans cette province. Ce grand séminaire pourra alors nous permettre d’échanger avec plusieurs intervenants et inoculer en eux les nouvelles façons de faire dans le domaine foncier, pour savoir ce qui nous désunit des bonnes pratiques dans la gouvernance foncière >>… a lâché le ministre.

<< Parmi les plus grands problèmes du Nord-Kivu, il y a en grande partie, les problèmes fonciers. Je peux dire qu’en plus de 80 %, quand vous allez aux cours et tribunaux vous trouverez des conflits fonciers. Le fait que le ministre ait choisi notre province pour accueillir ces assises, cela nous réjouit…>> a dit à sa prise de parole, le gouverneur de province, le général Ndima Nkongba CONSTAND.

Peu après, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a rassuré de l’accompagnement du gouvernement provincial vis-à-vis de ces assises, pour que le foncier ne produise plus des conflits au Nord-Kivu.

Le Nord-Kivu abrite les assises sur le foncier, après que les autres provinces de la RDC, à l’instar du Katanga et Matadi en aient connu.

Enfin, s’il faut le préciser que le grand séminaire sur le foncier qu’héberge Goma ce jour, entretiendra les acteurs de ce secteur durant 5 bons jours.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC

Volcan Nyiragongo : Le lac de lave réapparait dans le cratère principal 4 mois après l’éruption

Le cratère principal du volcan Nyiragongo est de nouveau alimenté d’un lac de lave après avoir été vidé suite à l’éruption volcanique du 22 mai dernier.

Contacté par 7SUR7.CD ce samedi 25 septembre 2021, Kasereka Mahinda Célestin, Directeur Scientifique de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), renseigne que c’est depuis le 18 septembre dernier que ce lac de lave est réapparu, ce qui constitue un bon signe, au vue des tremblements de terre qui ont suivi la dernière éruption volcanique et qui aurait causé de grosses fissures.

« Le 18 septembre dernier, dans la soirée, il y a une lumière que la population de Goma a vu au sommet du volcan et qui donnait un signe qu’il y a réapparition du lac de lave. Le lendemain nous avons envoyé notre équipe au sommet pour vérifier réellement s’il y a ce lac de lave. Au même moment qu’ils arrivaient, il y a eu effondrement et la cheminée a été bouchée, la réalité est qu’il y a réapparition du lac de lave et pour nous, c’est un bon signe puisque l’éruption de 2021 a créé beaucoup de fractures dans la ville et en dehors, maintenant que le système a trouvé un endroit pour respirer, c’est un bon signe. La crainte était que si ça se bouche, ça peut sortir par différentes sorties qui ont été créées », confie Kasereka Mahinda à 7SUR7.CD.

Ces dernières semaines, des séismes ont de nouveau été ressentis dans la ville de Goma et ses environs. L’OVG affirme que c’était pendant le processus de réalimentation du cratère principal du Nyiragongo.

Aujourd’hui, des caméras sont installées sur la montagne pour surveiller à temps réel l’activité du volcan, qui est aujourd’hui à une étape normale. L’OVG appelle la population à ne pas paniquer et à vaquer librement à ses occupations.

Pour rappel, lors de l’éruption du 10 janvier 1977, le lac de lave est réapparu dans le cratère principal après 5 mois alors que pour l’éruption du 17 janvier 2002, la réalimentation est intervenue 3 mois après. En 2021, c’est donc 4 mois plus tard.

7sur7.cd via Kivu Nyota

Goma : les jeunes entrepreneurs réunis dans un café d’échanges par la FNJEC et son partenaire NPCYP autour de la Paix

Ces échanges, ténues dans la grande salle de l’hôtel Serena de Goma samedi 27aout 2021, ont porté essentiellement sur le partage d’expériences entre jeunes entrepreneurs autour de l’apport de leurs différentes entreprises non seulement dans la lutte contre le chômage mais également dans la consolidation de la paix dans leur région, longtemps ravagée par l’insécurité et la guerre.

Organisée par la Fédération  National des Jeunes Entrepreneurs du Congo (FNJEC) en partenariat avec l’organisation NPCYP (National Partenership of Children and Youth In PeaceBuilding), ces assises ont réunis, d’après leurs organisateurs, non seulement les jeunes de Goma mais aussi plusieurs organisations du Sud-Kivu, du Maniema et d’autres provinces de la RDC.

Pour Monsieur Pacifique PATAULI, coordonnateur provincial de la FNJEC, l’objectif de ce café et de plusieurs autres de ces genres que son organisation organise régulièrement en faveur des jeunes entrepreneurs, est de booster de l’avant le secteur de l’entrepreneuriat et ensuite amener  les jeunes entrepreneurs à joindre leurs efforts à ceux des autorités pour la consolidation de la paix dans leurs milieux.

«  Nous voulons, à travers cette activité, donner de l’espace aux jeunes qui ont émergé et qui ont fait un pas dans l’entrepreneuriat pour partager leurs expériences aux autres jeunes,… pour donner un message d’espoir, donner une force, mais aussi  booster les jeunes à devenir plus créateurs d’entreprises que demandeurs d’emplois… Egalement, nous voulons faire de l’entrepreneuriat une arme de paix et de développement en province du Nord-Kivu en particulier et en RDC en générale. Au de-là des efforts qui sont faits par les autorités pour ramener la paix à l’Est de la RDC, nous croyons qu’avec cette arme appelée « Entrepreneuriat » nous pouvons aussi ajouter un plus dans la stabilité et le développement de notre province » a indiqué à Kivu Nyota Pacifique PATAULI.

Présente à cette activité Madame Justine NAMWANGU, directrice de programme au sein de NPCYP ( qui est d’après elle, un réseau d’organisation des jeunes qui travaillent dans la consolidation de la Paix en RDC) ; souligne que son organisation n’a pas hésité d’accompagner cette activité du fait qu’elle reconnait l’impact important de l’Entrepreneuriat dans les processus de pacification du pays.

« Nous avions trouvé selon les expériences que la majorité des jeunes adhèrent dans des groupes ou bandes armés ou dans des mouvements violents  parce qu’ils n’ont pas d’emplois. Et comme vous le savez, en RDC il y a de l’emploi mais ce n’est pas vraiment suffisant pour tout le monde. Et donc, il faut amener les jeunes à s’auto prendre en charge en créant eux-mêmes leurs emplois à travers l’entrepreneuriat. C’est ce qui a motivé NPCYP à accompagner la FNJEC,… » a-t-elle déclaré.

Et d’ajouter, parlant de ses impressions : « Nous sommes très contents de voir qu’il y a pas mal des jeunes qui ont déjà commencé des processus d’entrepreneuriat avec leurs propres idées et qu’il y a plus de l’innovation dans leur manière de faire. A part cela il y a aussi leur soucis de travailler en collaboration, en réseau,…C’est vraiment très important, et ça nous donne le souci de les accompagner davantage et de faire des plaidoyers pour qu’il y ait plus d’appui financier et d’accompagnements pour ces jeunes. »

Au sortir de l’activité, plusieurs participants ont loué l’initiative des organisateurs vu la richesse des échanges qu’ils ont eus pendant ce café.

Pour Fidèle BASHIGE, créateur d’une agence de Communication basée à Goma dénommée FIDBA Graphics, l’un d’eux, les assises de ces genres permettent d’épanouir les relations et de se sentir à l’aise dans le monde d’affaire.  Tout ce que nous pouvons dire à FNJEC et ses partenaires, indique-t-il, « c’est de ne pas baisser les bras dans l’accompagnement des entrepreneurs. C’est dans des cafés pareils que nous, jeunes entrepreneurs, trouvons des solutions et des réponses face aux différents problèmes que nous découvrons dans nous différentes entreprises… »  

Au mois de décembre prochain, ont annoncé à Kivu Nyota les responsables de la FNJEC, sera encore organisé un grand salon d’entrepreneurs au cours duquel sera donné un espace d’expositions des produits d’entreprises locales dans le but non seulement de leur promotion mais également de parler de la paix à travers l’Entrepreneuriat.

Emmanuel BARHEBWA