Inhumation des manifestants anti-Monusco tués à Goma: « on peut tuer un révolutionnaire mais pas la Révolution »(militant de la LUCHA)

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Les corps de 10 des 13 civils congolais tués pendant les manifestations anti-Monusco dernièrement organisées à Goma ont été inhumés ce vendredi 05 août 2022, après avoir reçu les derniers hommages de leurs membres de famille, des autorités locales ainsi que toute la population de la ville de Goma.
Sous une vive émotion marquée par des larmes, et des cris de détresse aussi bien des familles des victimes que du public venu en masse assister à cette cérémonie, toute la ville s’est mobilisée pour honorer la mémoire de ces jeunes  congolais morts entrain de réclamer le départ de la Mission onusienne jugée d’inefficace, plus de vingt ans après son déploiement en RDC, dans le maintien de la Paix et la sécurité au pays.
Pour Monsieur Joe WALLAY, militant de la LUCHA, les auteurs de ces tueries devront comprendre qu’on peut tuer un révolutionnaire mais pas la Révolution. Il indique que la lutte va continuer.

« la lutte continue. C’est une lutte qui est vraiment grande et nobles. On ne peut pas tuer nos frères et nos amis et nous, on les enterre et rester bras croisés. C’est une motivation qu’on vient de nous donner. Après enterrement ce sera encore une grande lutte. Nous tous nous allons nous mobiliser…On n’a pas besoin des observateurs de la mort et des massacres chez nous. On n’a pas besoin de ces personnes qui prétendent venir nous sécuriser  pourtant ils sont là pour nous tuer, pourtant ils sont là pour armer ceux-là qui nous tracassent. On n’a pas besoin des observateurs aux cotés de nos FARDC… » a-t-il tonné.

Le Député national Jean-Baptiste MUHINDO KASEKWA, présent à cette cérémonie, propose pour sa part « que les familles des victimes soient dédommagées comme on l’a toujours fait pour les casques bleus »
Des célèbres chants de la Révolution Africaine comme « Freedom is Coming tomorrow »,  « Siyelele mama » et autres, ont été entonnés lors de l’accompagnement de ces congolais au cimetière de Makao où ils reposent désormais pour l’éternité. Un geste interprété par plus d’un observateur,  comme un début de la révolte des Africains face au Néocolonialisme.
Emmanuel BARHEBWA

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