Nord-Kivu: À son tour, la société civile de Masisi decrète une journée ville-morte morte ce mercredi 28 septembre

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Se joignant à l’appel de la coordination provinciale, la société civile forces vives du territoire de Masisi décrète une journée ville morte ce mercredi 28 septembre 2022 au chef-lieu du territoire.

C’est le rapporteur général de la structure Telesphore MITHONDEKE qui annonce la nouvelle, appelant la population à rester à la maison et à sécher les activités. Ils précise tout de même que cette action citoyenne n’est pas à confondre à une marche.

« Le message actuel à communiquer est d’informer l’opinion que face à la série des manifestations publiques larguées par la société civile en collaboration avec les structures citoyennes, nous ne devons pas rester indifférents. La situation de Bunagana est une affaire de toute la République. Nous devons être parmi ceux qui sont prêts et actifs pour exiger que le gouvernement libère cette cité, sous l’emprise des rebelles du M23, depuis plus de trois mois » déclare ce cadre.

Et de poursuivre:

« La population de Masisi est prête à aller même jusqu’à Rutshuru même par voie de projectile pour que soient libérées toutes les localités prises en otage. Nous ne devons pas être passifs et accepter que les étrangers, terroristes installent même une administration parallèle sous nos yeux, nous devons agir. »

Cette activité est fortement contrecarrée par l’administrateur du territoire.
Dans un communiqué, le col. TSHINABU KENGE Christophe demande à la population entière de vaquer librement à ses activités pour cette journée de mercredi. Cependant il ordonne aux services de l’ordre public et sécurité de se mettre à l’œuvre pour empêcher toute éventuelle activité de manifestation à Masisi centre. Le premier citoyen du territoire invite également le chef de parquet militaire ainsi que civil de jouer leur rôle vis-à-vis des fauteurs des troubles.

Les actions citoyennes du même genre se multiplient en province du Nord-Kivu ces dernières semaines, la population jugeant d’innacceptable la situation de Bunagana, qui exige aujourd’hui des milliers des populations civiles à vivre en déplacés de guerre pendant plus de trois mois, lorsque leurs terres sont occupées et exploitées par des terroristes.

David UshindDU, depuis Masisi centre

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